Canon de campagne de 75 mm modèle 1897
De 1914 à 1918, le canon de campagne de 75 mm modèle 1897 est l’arme principale de l’artillerie française. Première pièce d’artillerie à compenser le mouvement de recul occasionné lors du tir, le "75", précis, mobile et doté d’une cadence de tir élevée, est une réussite technologique sans précédent. Très efficace durant la guerre de mouvement (notamment lors des batailles de la Marne), le canon de 75 mm est moins adapté à la guerre des tranchées, où sa puissance de feu est insuffisante.
Le canon de "75" est doté d'un frein oléopneumatique, mécanisme fonctionnant avec de l'azote et de l'huile. La force de recul est ainsi absorbée : l'affût du canon ne bouge pas et le tube est ramené dans sa position initiale.
Ainsi, les servants (six hommes et un chef de pièce) n'ont plus à le repointer après chaque tir : la cadence de tir s'en trouve considérablement augmentée.
Plusieurs types de munitions sont utilisés : aux obus à balles et explosifs présents au début de la guerre viennent s'ajouter des obus incendiaires, fumigènes, éclairants, perforants et toxiques utilisés jusqu'à la fin du conflit. De 1916 à 1918, l'artillerie est le principal vecteur de la guerre des gaz.
Le "75" est supérieur à son rival allemand, le canon de 77 mm modèle 1896. Ce dernier ne possède pas de frein de recul moderne et tire moins loin : 5 500 m contre 8 550 m.
Il a été produit à environ 30 000 exemplaires et adopté par de nombreux pays : Serbie, Grèce, États-Unis, Pologne, Belgique, Portugal, Espagne...
Informations pratiques
Cartel
Datation : 1918
Largeur : 1,90 m et Hauteur : 3,50 m
Poids : 1140 kg
Auteur : Commandant Deport, capitaine Sainte-Claire Deville, capitaine Rimailho
N. Inventaire : 6774 ; N 427
Matériaux : Acier, bois
Historique : Après avoir servi à la fin de la Première Guerre mondiale, ce canon est entré dans les collections du musée en 1920.
Lieu de création : Ateliers de Bourges