Armure aux lions
De par sa symbolique léonine et ses proportions, "L’armure aux lions" a vraisemblablement appartenu à François Ier (objet complémentaire). En effet, elle correspond à la stature du souverain, qui mesurait 1, 98 m. Sa provenance nous donne par ailleurs un indice supplémentaire : l’armure était conservée à l’armurerie des Princes de Condé, au château de Chantilly. A la différence des armures de guerre, cet ensemble ne comporte ni mézail (protection du visage), ni défenses de jambes. Il s’agit d’une armure de parade exaltant la dimension héroïque du monarque.
À propos de l’œuvre
L’œuvre à la loupe
"L'armure aux lions" appartient au courant de la "Grande maniera", un style développé par les armuriers milanais à partir de 1530 et inspiré par les équipements des héros guerriers de l'Antiquité classique. Cette armure est l'œuvre de Giovanni Paolo Negroli qui excelle dans les décors en relief rehaussé de damasquinure (incrustation d'or et d'argent).
Le thème du lion, roi des animaux et symbole des vertus viriles est visible au niveau du casque, des épaules, des coudes et des mains.
Le visiteur remarque également le collier de l'ordre de Saint-Michel, ordre de chevalerie fondé par Louis XI, travaillé dans le métal au niveau de la poitrine. Identifiable grâce aux motifs de coquilles, son médaillon met en scène l'archange qui terrasse le démon, recroquevillé à ses pieds.
Sous ce collier, la croix argentée du plastron évoquerait la Savoie, en référence à la mère de François Ier, Louise de Savoie, princesse de la maison ducale de Savoie. Elle pourrait également renvoyer à la croix blanche des armées françaises.
Informations pratiques
Cartel
Datation : Vers 1540-1545
Largeur : 0,78m et Hauteur : 1,17 m
Poids : 16,2 kg
Auteur : Giovani Paolo Negroli, armurier milanais (1513-1569)
N. Inventaire : G 50
Matériaux : Fer, laiton, argent, or, textile et cuir
Techniques : Damasquinure, repoussé, ciselure
Historique : Faisait partie de l’armurerie des princes de Condé à Chantilly avant d’être transportée à Paris à l’époque révolutionnaire. L’armure est versée en 1806 dans les collections du musée d’Artillerie, ancêtre du musée de l’Armée.
Lieu de création : Milan, Lombardie (Italie)