Charles Courtet

Prisonnier dans les camps allemands pendant la Seconde Guerre Mondiale, le Capitaine Charles Courtet a tenu un carnet composé de 22 dessins, de cartes postales et de photographies décrivant ses conditions de vie...

Mobilisé comme chef de la Section topographique de division d’Infanterie (STDI) dans le secteur fortifié de Faulquemont, sur la ligne Maginot, le capitaine Courtet est très vite chargé de créer un bureau de renseignement et organise plusieurs missions de reconnaissances auxquelles il participe lui-même et pendant lesquelles il exécute des relevés topographiques (Paris, musée de l’Armée, inv. 30301).

Capturé le 24 juin 1940 à Saint-Dié, dans les Vosges, il est envoyé au camp de Neuf-Brisach en juillet 1940 puis en Allemagne, à l’Oflag XIII A, situé près de Nuremberg. Il y reste prisonnier jusqu’en avril 1941. Pendant la durée de sa captivité, il exécute plusieurs dessins qu’il regroupe dans un carnet après son retour en France.

Objet composite, celui-ci renferme également un ensemble de documents administratifs relatifs à sa libération et à “L’Amicale des Oflag XIII A et XIII B”, datés de la fin des années 1940. Une carte détaillant son itinéraire pour aller en Allemagne et celui de son retour en France est aussi collée à l’intérieur du carnet.

 

Un aperçu du camp et de son organisation spatiale

Les premiers dessins datent du mois d’août 1940, au moment de l’arrivée de Charles Courtet à l’Oflag, et le dernier de mars 1941. Ils sont exécutés sur des papiers vélin assez épais ou sur des papiers transparents, essentiellement aux crayons de couleurs et crayon noir.

 

Charles Courtet montre les conditions de vie à l’intérieur de l’Oflag. Plusieurs dessins donnent un aperçu du camp et de son organisation spatiale : différentes baraques (infirmerie, bibliothèque, chambres), omniprésence des barbelés et des miradors. Les dessins évoquent aussi les moments qui jalonnent la vie dans le camp : réception des colis, promenade, appel des prisonniers… L’hiver est aussi évoqué par plusieurs feuilles montrant le camp sous la neige.

Par son observation de la vie du camp, le capitaine Courtet livre un récit graphique de ces mois passés en captivité dont il restitue, grâce à sa maîtrise du dessin et de la perspective, l’atmosphère particulière.

 

 

Charles Courtet (1891- ?)

Captivité. Camp de Nuremberg, 1940-1941

Carnet composé de 22 dessins au crayon de couleur et à la plume et encre noire, 4 cartes postales, 7 photographies, et d’un ensemble de documents.

Paris, musée de l’Armée, inv. 30300. Don du général Courtet, 1988

 

Crédits photographiques

Photo (C) Paris – Musée de l’Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Fuzeau

 

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