La résidence photographique de Guillaume Herbaut

Le drapeau : le projet artistique de Guillaume Herbaut

Guillaume Herbaut, second lauréat de la résidence photographique du musée de l’Armée, propose « Le drapeau », un projet en résonnance avec l’ouverture du nouveau parcours « L’Hôtel des Invalides, entre histoire et mémoires ».

De juin à novembre 2024, Guillaume Herbaut développera un projet inédit autour du drapeau, en tant qu’objet et symbole incarnant une nation, une communauté, une idée : « omniprésent dans l’actualité, on le brandit lors de manifestations, on l’honore silencieusement lors de cérémonies, on le hisse pour célébrer une victoire ou encourager une équipe, on le met en berne en signe de deuil, on le garde en trophée, on le piétine ou on le brûle en actes de protestation. Le drapeau incarne diverses expressions. Il devient le symbole pour lequel on donne sa vie, un emblème qui ne doit jamais fléchir. Le drapeau représente la résistance, la lutte, les combats et l’espoir. ».

Souhaitant s’appuyer sur l’exceptionnelle collection d’environ 5000 emblèmes du musée de l’Armée, le photographe s’intéressera également à l’Hôtel national des Invalides comme lieu de vie et d’hommages, d’éveil du citoyen aux valeurs de la République et de transmission, notamment au travers des jeunes porte-drapeaux en tant que symbole d’engagement passé et d’histoire partagée.

« Je désire à travers ce projet montrer comment le musée de l’Armée et l’Hôtel des Invalides permettent d’appréhender, via la représentation du drapeau, les enjeux mémoriels dans un présent bousculé par le retour de l’Histoire. »

Guillaume Herbaut

     

Parcours de Guillaume Herbaut

Né à Suresnes en 1970, Guillaume Herbaut est un auteur photographe et journaliste français, fondateur du collectif « L’Œil public » et membre de l’agence Vu’. En parallèle de commandes pour la presse (Le Monde, Libération), il poursuit un travail documentaire dans des lieux chargés d’histoire : à Nagasaki pour photographier les survivants de la bombe atomique encore en vie ; à Oswiecim pour capturer l'essence de cette ville où le camp d'Auschwitz était implanté, ou encore Tchernobyl, pour témoigner du temps figé dans la zone interdite.

En outre, il a pu observer l'Histoire se dérouler devant ses yeux lors de l'arrivée de la guerre en Ukraine, territoire qu’il couvre depuis une vingtaine d’année. Ayant participé à plus de 70 expositions personnelles ou collectives notamment au Jeu de Paume, à la Maison Rouge, à la grande Arche du Photojournalisme, il est récompensé par de nombreux prix prestigieux : trois World Press photo, le Visa d’Or et le prix Niépce. En 2021, il est l’un des lauréats de la Grande commande du photojournalisme piloté par la Bibliothèque nationale de France. Ses travaux sur le conflit ukrainien ont fait l’objet de plusieurs projets dont l’Ukraine de Maïdan à la guerre et Ukraine-terre désirée (Bibliothèque Universitaire, Le Havre, 2024). Ses photographies sont conservées dans plusieurs collections publiques (BnF, Fonds national d’art contemporain, musée des beaux-arts de Grenoble, musée de l’Armée).

Guillaume Herbaut s’inscrit dans une génération d’auteurs qui s’interroge sur la façon de redonner leur force de témoignage aux photographies. Dans une démarche où le temps consacré au travail documentaire, à l’enquête, se place à rebours de l’instantanéité de la presse et des réseaux sociaux, il installe une réflexion et un récit sur les représentations du monde traversé par l’histoire, toujours en plaçant l’humain au cœur du propos.

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L'accès au Musée s'effectue par le 129 rue de Grenelle (de 10h à 18h) ou par la place Vauban (uniquement de 14h à 18h). Bonne visite !

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