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Tirailleurs sénégalais : quelques objets du Musée

En conservant des peintures, photographies et uniformes, le musée de l’Armée veille à entretenir l’histoire et la mémoire de ces tirailleurs sénégalais, blessés ou morts au combat.

Sur les 134 000 tirailleurs sénégalais venus combattre en Europe pendant la Première Guerre mondiale, plus de 30 000 sont morts sur le front, notamment lors de l’offensive du Chemin des Dames en avril 1917, mais aussi de froid et de maladies dans les camps d’hivernage dans le sud de la France.

 

Le musée de l’Armée veille à conserver l’histoire et la mémoire de ces tirailleurs sénégalais, blessés ou morts au combat. Plusieurs pièces importantes des collections du Musée racontent leur engagement au sein des troupes françaises.

 

Qui sont-ils ?

Les tirailleurs sénégalais forment un corps de militaires appartenant aux troupes coloniales, constitué en 1857 au sein de l'Empire colonial français par le général Faidherbe, gouverneur général du Sénégal. Ils ne sont pas nécessairement Sénégalais, mais sont recrutés dans toute l'Afrique subsaharienne.

Le terme « sénégalais » leur est donné du fait que le premier régiment de tirailleurs a été créé au Sénégal. Ils participent à de nombreux conflits, notamment lors des deux guerres mondiales, en Indochine, en Algérie ou encore à Madagascar, et ce jusqu’à la dissolution de leur corps au début des années 1960.

 

Un uniforme reconnaissable

Au début de la Première Guerre mondiale, les tirailleurs sénégalais portent une tenue bleu foncé ornée de l'ancre câblée en drap découpé de couleur jonquille avec toujours la chéchia comme coiffe (à gauche). Le 9 décembre 1914, les troupes coloniales, dont font partie les tirailleurs sénégalais, reçoivent la tenue bleu clair (bleu horizon).

Très rapidement, en août 1915, la tenue bleu clair est progressivement remplacée par une tenue en drap kaki (à droite) qui est distribuée en priorité aux Bataillons des tirailleurs sénégalais combattants en première ligne.

L’uniforme bleu horizon est quant à lui distribué aux autres formations (dépôt, unité en Afrique). Comme le reste de l’armée française, les tirailleurs sénégalais perçoivent le célèbre casque adrian à partir de 1915. Un attribut métallique (insigne) agrafé sur le devant du casque permet d’identifier l’arme du soldat (une grenade pour l’infanterie, des canons croisés pour l’artillerie, etc.). La grenade brochant sur une ancre câblée est l’attribut de l’infanterie coloniale, dont les tirailleurs sénégalais. Les troupes coloniales portent un panachage de casques bleus et kakis.

 

Frères d'armes : photographies et peintures autour des tirailleurs sénégalais

Photographie « Dans une grotte sur le front de l’Aisne », août 1917

 

Jean-Pierre Laurens (1875-1932), Portrait d’un tirailleur sénégalais, entre 1915 et 1917

 

Photographie de tirailleurs sénégalais, juin 1915

 

Raymond Desvarreux-Larpenteur (1876-1961), Portrait d’Oussman Sall, 28e bataillon de tirailleurs sénégalais, 1917


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L'accès au Musée s'effectue par le 129 rue de Grenelle (de 10h à 18h) ou par la place Vauban (uniquement de 14h à 18h). Bonne visite !

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