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L’enfer de la déportation vue par quatre artistes

Retour sur quatre œuvres emblématiques d’artistes déportés à l’occasion de la journée commémorative des victimes de l’Holocauste.

 

Le 27 janvier 2025 marque le 80e anniversaire de la Libération du camp d’Auschwitz-Birkenau et la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste. À cette occasion, le musée de l'Armée s’associe aux commémorations à travers quatre œuvres particulières, réalisées par des artistes déportés, témoignant des conditions de vie effroyables dans les camps.

 


Louis Bissinger (1899-1978), peintre, est arrêté en tant que Résistant en 1943, puis déporté au camp de Buchenwald où il reste jusqu’au mois de mai 1945. Il y réalise de nombreux dessins avec des moyens de fortune. En 1955, il fait don au musée de l’Armée d’une dizaine de peintures, paysages montrant des vues du camp de Buchenwald.

Jeanne Léonie Antoinette Letourneau (1895-1979), professeur de dessin, est arrêtée le 13 mars 1943 et emprisonnée à Angers avant d’être déportée « politique » au camp de Ravensbrück. « Je pesais 33 kilos et portais 80 ans » écrit-elle au moment de sa libération le 5 avril 1945. Le musée de l’Armée conserve dans ses collections plusieurs dessins de Jeanne Letourneau entrés par don de l’artiste en 1968.

Gino Gregori (1906-1973) est un artiste d’origine italienne et diplomate en poste à Zagreb à partir de 1937. Il est arrêté à l’automne 1943 par la Gestapo. Il aurait, sous couvert de son poste, fabriqué des faux papiers notamment pour des juifs. Gino Gregori est ensuite déporté à Mauthausen. Il exécute une série de dessins dans le camp ainsi que plusieurs peintures en lien avec sa déportation, immédiatement après sa libération.

Boris Taslitzky (1911-2005), artiste déporté à Auschwitz, commémore à travers cette esquisse la mort de Danielle Casanova, fondatrice de l’Union communiste des jeunes filles de France, résistante, engagée dans la lutte armée, arrêtée en 1942 et morte en déportation au camp d’Auschwitz en 1943. Il s’agit aussi pour Taslitzky d’évoquer tout à la fois sa propre expérience de la déportation ainsi que la mort de sa mère à Auschwitz. Cette peinture, récemment acquise, vient enrichir les collections du musée de l’Armée relatives à la résistance et à la déportation.

 

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L'accès au Musée s'effectue par le 129 rue de Grenelle (de 10h à 18h) ou par la place Vauban (uniquement de 14h à 18h). Bonne visite !

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