Expositions

Des objets prêtés à la Grande Mosquée de Paris

Dans le cadre du centenaire de la Grande Mosquée de Paris, le musée de l'Armée prête plusieurs objets pour l'exposition "1922-2022 Premiers regards, première pierre", du 20 au 26 octobre 2022

Le musée de l'Armée est fier de prêter plusieurs objets relatifs aux collections algériennes et africaines à la Grande Mosquée de Paris pour l'exposition "1922-2022 Premiers regards, première pierre", organisée dans le cadre du centenaire de la Grande Mosquée.

Cette exposition, soutenue par le Département des Arts de l’Islam du Louvre, est composée de précieux documents d’archives, reproduits ou exposés, ainsi que d’objets prêtés par le Musée de l’Armée. Elle retrace à travers trois grands thèmes le contexte, les personnalités emblématiques et le processus qui ont mené à la construction de la Grande Mosquée de Paris tels que les musulmans de France au début du XXe siècle, le projet politique, spirituel et sociétal et la place de l'œuvre architecturale centenaire et intemporelle.

L'occasion pour nous de revenir sur quelques uns de ces objets à découvrir du 20 au 26 octobre à la Grande Mosquée de Paris !

 

 

 

Veste du capitaine Kaddour Abderrezack du 7e régiment de spahis algérien

Promu au grade de capitaine le 25 décembre 1939, le capitaine Kaddour Abderrezack participe aux deux conflits mondiaux dans les rangs de l’armée française.

Né en 1894 à Telagh, près de Sidi Bel Abbès, et engagé volontaire depuis 1912 comme soldat de 2e classe, il combat en France de juin 1915 à février 1917 au sein du 2e régiment de spahis algérien puis sur le front d’Orient jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale où il terminera avec le grade de maréchal des logis (sous-officier).

Poursuivant son engagement dans l’armée jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, il quitte celle-ci après 33 années de services comme capitaine et officier de la Légion d’honneur. Il est décoré de la Médaille militaire, de trois croix de guerre (14-18, TOE et 39-45) et de 10 autres décorations.

 

 

Tirailleur algérien du 3e régiment de marche de tirailleurs

En 1914, habillés de la tenue traditionnelle, adoptée sous la Monarchie de Juillet (1830-1848) et constituée d’une chéchia, d’une veste et d’un gilet bleu ciel, d’une ceinture rouge et d’un pantalon de toile de tenue d’été, les tirailleurs algériens du 3e tirailleurs combattent en Belgique, dans la Marne et dans l’Oise au sein de la 37e division d’infanterie.

Ils sont engagés par la suite en Champagne et à Verdun. En 1918, plus de 25 000 des 170 000 Algériens venus combattre en Europe sont tombés au front.

 

Fanion du 1er bataillon de tirailleur Somalis

Le bataillon des tirailleurs Somalis est constitué à l’été 1916. Appartenant à l’armée coloniale française, il est essentiellement composé de soldats de Madagascar et de la Côte française des Somalis.

Formant le 3e bataillon du régiment d’infanterie coloniale du Maroc, il s’illustre à maintes reprises au cours de la Première Guerre mondiale et, notamment, dès octobre 1916, à la reprise du fort de Douaumont.

Il porte dans ses plis, au revers, les mentions des batailles suivantes : Douaumont / Mont de Choisy - Caisnes / Cerny - Ailles / Longpont - Parcy - Tigny / La Malmaison / Bailly –-Noyon.

Trois fois cité, dont deux fois à l’ordre de l’Armée pour ses actions à la Malmaison (octobre 1917) et à la 3e bataille de l’Aisne (mai-juillet 1918), le bataillon reçoit la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre 1914-1918.

 

 

Casque Adrian modèle 1915 des troupes d'Afrique

Le croissant surmonté des lettres RF est l’attribut porté par les troupes d'Afrique (Tirailleurs, Zouaves, Spahis et chasseurs d’Afrique).

De couleur bleu à l'origine, comme en témoignent les traces sous la couche de peinture, ce casque a été repeint en kaki. Étant dotées d’un uniforme kaki (dit « moutarde »), les troupes d’Afrique peignent les casques en kaki pour s’accorder avec la tenue.

 

Tirailleur sénégalais, vers 1916

Le 9 décembre 1914, les troupes coloniales reçoivent la tenue bleu clair (bleu horizon) ; d’abord les régiments d’infanterie coloniale à partir de mars 1915 puis les bataillons de tirailleurs sénégalais.

En août 1915, une partie du drap kaki est attribué aux ateliers des troupes coloniales. Mais dans les faits, l’uniforme en drap kaki est attribué aux bataillons de tirailleurs sénégalais des troupes coloniales engagés dans les combats.

Environ 160 000 soldats de l’AOF et l’AEF combattent en Europe et plus de 30 000 d’entre eux y sont morts.

 

 


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L'accès au Musée s'effectue par le 129 rue de Grenelle (de 10h à 18h) ou par la place Vauban (uniquement de 14h à 18h). Bonne visite !

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