Victoire ! La fabrique des héros

Alors que les Jeux olympiques et paralympiques se profilent à l’horizon 2024, le musée de l’Armée consacre une exposition à la notion de Victoire et aux différentes manières dont les femmes et les hommes l’ont vécue, célébrée et matérialisée à travers le monde et l’Histoire.

Date de l'évenement :

Du mercredi 11 octobre 2023
au dimanche 28 janvier 2024

Lieu de l'évenement :

Salle d’exposition temporaire Aile Orient 3e étage

L’exposition Victoire ! La fabrique des héros revient sur les différents temps qui suivent la victoire, de sa célébration à sa commémoration, en passant par sa mise en scène et son inscription dans les mémoires. Trophées, butins, récompenses, cérémonies permettent de matérialiser et de représenter la réussite, voire de la patrimonialiser.

Des triomphes romains aux défilés sur les Champs-Élysées, des banquets royaux aux cérémonies de remise de prix, l’hommage aux héros est un rituel qui traverse les âges. En conserver et en transmettre le souvenir, également. Récits, chants, représentations, stèles, monuments, décors ou même produits dérivés permettent d’assurer la postérité de la victoire, selon des enjeux stratégiques, politiques ou commerciaux. Il n’y a pas de vainqueur sans vaincu.

La victoire résulte d’un affrontement d’adversaires puis d’une distinction, pas toujours évidente, entre le gagnant et le perdant. Si la défaite est liée à la notion d’infamie, elle peut également être utilisée dans une volonté de conjuration, de compréhension ou de revanche. Certains échecs peuvent ainsi être constructifs si des enseignements en sont tirés, devenant même des facteurs de cohésion ou de réforme.

Un aperçu de l'exposition Victoire ! , en 5 minutes

Propos de Christophe Pommier, co-commissaire de l'exposition.

Introduction
Section 1 : Un trophée pour prouver sa victoire
Section 2 : Récompenser les vainqueurs
Section 3 : Célébrer la victoire
Section 4 : La glorieuse défaite
Section 5 : Valoriser sa victoire

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Parcours de l'exposition

Victoire, trophée, récompense, gloire… Connaissons-nous réellement le sens de ces mots tant entendus ? L’exposition Victoire ! La fabrique des héros décrypte les différentes manières qu’ont eues les femmes et les hommes d’établir, consacrer ou célébrer leurs victoires dans les domaines les plus variés, de la guerre aux arts, en passant par le sport, la chasse et la politique.

De l’Antiquité à nos jours, sur tous les continents, les oeuvres et objets présentés tout au long du parcours donnent à voir l’universalité de la victoire et des émotions qu’elle suscite.

Introduction : Un instant de victoire

Si la durée des affrontements, quels qu’ils soient, est très variable – de quelques secondes à plusieurs années -, le moment de la victoire est souvent bref. Il marque la fin de l’affrontement et en désigne le vainqueur. Il prend, selon les domaines, divers aspects : maîtrise du champ de bataille, capture de la proie, proclamation du résultat…

À compter de cet instant seulement, le vainqueur peut être récompensé et célébré. Cet épisode très particulier s’inscrit généralement dans un environnement sonore intense : cris de joie, chants, coups de sifflet, acclamations, applaudissements, sonneries...

Ecouter l'introduction de Christophe Pommier, co-commissaire de l'exposition :

 

 

Section 1 : Un trophée pour prouver sa victoire

Si le trophée est aujourd’hui largement associé au monde du sport, ce ne fut pas toujours le cas. De l’Antiquité à nos jours, dans de nombreuses sociétés, les victoires militaires ont été généralement attestées par l’exposition d’armes, d’emblèmes ou d’objets hautement symboliques incarnant l’ennemi vaincu.

Ces trophées témoignent de la victoire et se distinguent des butins ou des pillages. Ce besoin de matérialiser et d’exposer la victoire explique la persistance des trophées dans les domaines de la guerre et de la chasse mais aussi l’adoption et l’adaptation de cette pratique par les milieux sportifs et artistiques.

Ecouter les propos de Christophe Pommier sur cette section :

 

 

Section 2 : Récompenser les vainqueurs

Après la victoire, la récompense prend de multiples formes, matérielles comme immatérielles. Prise sur le vaincu, accordée par le pays vainqueur, remise par l’organisateur de la compétition ou par une sélection de jurés, la récompense est un avantage conféré au gagnant.

Elle agit comme un puissant stimulant afin de motiver les individus à se surpasser pour obtenir la victoire. Il peut s’agir de médailles, de tenues, d’armes, de sommes d’argent. Elle consacre la bravoure ou la performance du vainqueur, et tend aussi à la réparation des sacrifices consentis.

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Section 3 : Célébrer la victoire

La célébration de la victoire est un enjeu essentiel. Cérémonies, défilés et festivités attestent de l’importance donnée à l’événement et de son puissant effet de cohésion sociale. Organisé et mis en scène par le pouvoir politique qui en tire profit, le défilé met à l’honneur les vainqueurs, militaires et sportifs. Ils permettent au peuple d’acclamer les vainqueurs.

Selon les époques et les civilisations, ils combinent, en proportion variable, parades victorieuses, exhibition des vaincus, cortèges populaires, présence du pouvoir politique et cérémonies religieuses. Ces défilés se déroulent le plus souvent chez le vainqueur mais peuvent aussi être organisés en territoire conquis pour impressionner les populations vaincues.

La victoire est également source de réjouissances : banquets, spectacles et feux d’artifices ponctuent les célébrations.

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Section 4 :  La glorieuse défaite

Dans certains cas, les vaincus sont honorés presque à l’égal des vainqueurs. Dans l’Antiquité grecque, la glorification des Spartiates vaincus aux Thermopyles témoigne de cette pratique. La France a souvent rendu « honneur au courage malheureux », de l’héroïsme de Cambronne sur le champ de bataille de Waterloo à la résistance acharnée de Gambetta face aux armées allemandes en 1870-1871. Aux États-Unis, la défaite de Fort Alamo est célébrée comme le témoignage du courage et de l’abnégation des Américains face à l’armée mexicaine. Ce goût pour les perdants magnifiques se retrouve dans la sphère sportive : de Raymond Poulidor dans le Tour de France cycliste aux Bleus des coupes du monde de football de 1982 et 2022.

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Section 5 : Valoriser sa victoire

Faire connaître sa victoire, au plus grand nombre et pour longtemps, constitue le prolongement naturel de celle-ci. Cette volonté se matérialise par la réalisation de monuments et de créations artistiques aux formes diverses : l’érection de monuments dans l’espace public tels que les arcs de triomphe. Médailles, tableaux, écrits, films, calendriers ou souvenirs personnels permettent à tous d’inscrire la victoire dans la postérité.

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Commissariat - musée de l'armée

  • Sylvie Leluc, conservatrice du patrimoine, cheffe du service des collections et du patrimoine
  • Christophe Pommier, adjoint au chef du département artillerie
  • Grégory Spourdos, adjoint à la cheffe du département des expositions et de la muséographie
  • Jade Garcin, assistante du commissariat de l'exposition

Partenaires de l'exposition

Ce projet a été labellisé par Paris 2024 dans le cadre de l'Olympiade culturelle.

  • CIC
  • Uneo
  • K par K
  • Lepape
  • Société des membres de la Légion d'honneur (SMLH)
  • Le Parisien
  • The Art Newspaper
  • So Foot
  • Fédération Française de la Loose
  • Paris Match
  • Europe 1

 

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L'accès au Musée s'effectue par le 129 rue de Grenelle (de 10h à 18h) ou par la place Vauban (uniquement de 14h à 18h). Bonne visite !

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