Forces spéciales
Cette exposition a été présentée au musée de l'Armée du mercredi 12 octobre 2022 au dimanche 29 janvier 2023. Il s'agit de la première exposition jamais consacrée aux forces spéciales françaises, dévoilant les coulisses de l’une des entités les plus discrètes de nos armées.
Programmé à l’occasion du 30e anniversaire de la création du Commandement des opérations spéciales (COS), l’événement propose une immersion inédite au cœur de ces unités d’exception, dans l’intimité d’hommes et de femmes pas comme les autres : en temps de paix comme en temps de guerre, ils œuvrent chaque jour pour la Nation dans des conditions extrêmes, avec humilité et esprit d’équipe.
De la Seconde Guerre mondiale à nos jours, l’exposition revient sur l’histoire, le fonctionnement, les équipements et l’évolution des forces spéciales, ainsi que sur l’emploi de plus en plus important qui en est fait aujourd’hui, interrogeant le rapport complexe que nos sociétés entretiennent avec la guerre.
Naissance des forces spéciales
Après avoir rappelé les héritages de la Seconde Guerre mondiale, des guerres de décolonisation et de la Guerre froide, l’exposition revient sur la création du Commandement des opérations spéciales (COS), le 24 juin 1992 à l’issue de la première guerre du Golfe.
Organisé comme un commandement interarmées, opérationnel, il est placé directement sous l’autorité du chef d’état-major des armées. Le COS est chargé de concevoir, planifier et conduire les opérations menées par les unités des forces spéciales. Ces missions, situées en dehors des cadres d’actions militaires conventionnelles, visent à atteindre des objectifs d’intérêts stratégiques notamment en termes d’actions d’environnement, d’ouverture de théâtre, d’intervention sur des objectifs à haute valeur ou en matière de lutte contre le terrorisme.
Exécutées sur un territoire hostile ou derrière les lignes ennemies, les missions peuvent durer quelques heures, jours ou semaines. Pour éviter la compromission ou la fuite d’information, elles sont connues d’un nombre très limité de personnes. Employant des boucles décisionnelles très courtes, le COS travaille en synergie avec les services de renseignement français et alliés.
Focus sur la Jeep Willys SAS
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Special Air Service (SAS) a pour mission d’effectuer des opérations commando au Proche-Orient. Après avoir travaillé avec le Long Range Desert Group, David Stirling choisit des jeeps pour acheminer hommes et matériels. Lors de raids éclair sur les arrières de l’ennemi, celles-ci sont modifiées, allégées de toutes les parties inutiles, camouflées et équipées d’un système de refroidissement d’eau renforcé dit « Desert Kit ». Armées de mitrailleuses Vickers, elles emportent près de 300 litres de carburant qui leur donnent une autonomie de plus de 2 000 kilomètres. On attribue aux SAS la destruction de plus de 300 avions au sol et de nombreux dépôts de carburant ou de munitions.
Prêt de l’UNIVEM – musée des Véhicules de la Libération
- Pour en savoir plus : https://univem-paris.com/
L’engagement humain, au cœur des unités
Les principaux faits d’armes de ces unités d’élites, relevant de l’armée de Terre, de la Marine nationale, de l’armée de l’Air et de l’Espace ainsi que du Service de santé des armées, sont dévoilés afin de montrer aux visiteurs l’importance de leur rôle.
Capacités d’adaptation, rusticité, détermination et esprit d’équipe sont des critères essentiels pour ces hommes et ces femmes d’exception, dans toutes les étapes de leurs carrières (sélection, formation, spécialisation, entraînement, opérations). Le parcours de visite est ponctué d’une soixantaine d’interviews qui témoignent de leurs expériences de vie peu communes.
Techniques et équipements à la pointe de l’innovation
L’exposition se penche également sur les techniques spécifiques, les équipements et l’armement des forces spéciales, mettant en regard les collections du musée de l’Armée avec des objets prêtés par les unités des forces spéciales, par des professionnels de l’innovation technologique ainsi que des services de l’État et par des institutions patrimoniales nationales françaises et étrangères.
De la réalité à la fiction
Dans une scénographie immersive et spectaculaire, l'exposition donne une place significative à l'image, fixe ou animée, ainsi qu'aux dispositifs multimédias. Elle aborde également la question de la représentation des forces spéciales au cinéma, qui a largement contribué à fixer leur image dans la culture populaire et à façonner leur mythologie.
Regards d'équipiers
L'exposition s'intéresse aux femmes et aux hommes qui composent les unités des forces spéciales.
Tout au long du parcours, le visiteur peut écouter une soixante d'interviews, réalisées spécifiquement pour l'événement. Toutes les spécialités et tous les niveaux de la chaîne de commandement (équipiers, officiers généraux, hommes politiques) sont représentés.
Explorant les souvenirs de chacun d'entre eux, ces interviews offrent un face à face intime entre les équipiers et le visiteur. Femmes et hommes de terrain, certains des équipiers laissent leur sensibilité s'exprimer dans leur quotidien en mission, rapportant dessins et photographies de leur main et attestant de leurs expériences.
Une exposition-événement
En complément du parcours de l’exposition, les visiteurs peuvent exceptionnellement découvrir des véhicules et des équipements utilisés en opération par les forces spéciales depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu’à nos jours, présentés dans la salle Vauban. Les piliers de la cour d’honneur des Invalides accueillent une présentation de chacune des 16 unités composant les forces spéciales.
Enfin, un accrochage inédit des photographies prises par Édouard Elias, en mars 2022, pendant ses 192h d’immersion au sein des forces spéciales, au Sahel, dans le cadre de l’opération Barkhane, complète le dispositif. Cette commande photographique du musée de l’Armée faite auprès de l’artiste est présentée à l’extérieur du site et déployée sur les grilles du boulevard des Invalides, ainsi que dans les douves situées rue de Grenelle, pour une immersion au cœur de l’univers des forces spéciales.
Tarif réduit pour l'exposition "Top Secret"
Poursuivez la découverte de l’histoire des agents d’élite dans l’exposition Top Secret (jusqu'au 21 mai 2023) à la Cinémathèque française !
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Commissariat
- Christophe Bertrand, conservateur du patrimoine, chef du département contemporain, musée de l’Armée
- Jordan Gaspin, chargé de collections, département contemporain, musée de l’Armée
- Carine Lachèvre, adjointe au chef du département de l’historial Charles de Gaulle, musée de l’Armée
- Emmanuel Ranvoisy, adjoint au chef du département contemporain, musée de l’Armée
- Col (R) Alain, réserviste de l’état-major du Commandement des opérations spéciales
Assistés de :
Laurent Charbonneau, Anne-Sixtine Clévenot, Camille Cros, Clélia Jouvet, Adjudant-chef Olivier Laurent, Adjudant Rémi Lixandru, Antoine Tromski
Conseil scientifique sous la présidence de Grégoire de Saint Quentin, général d’armée (2S), ancien GCOS (2013-2016)
Cette exposition est réalisée en coproduction avec le Commandement des opérations spéciales (COS).
Partenaires
- Cette exposition est organisée avec le généreux soutien du CIC, de l’Union des Blessés de la Face et de la Tête, d’Arquus, grands mécènes de Forces spéciales
- Avec le généreux soutien des mécènes de la programmation culturelle MP-Sec, Unéo, LoisirAlp, Meindl et Preligens
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En partenariat avec le Cercle de l’Arbalète (la fédération des équipementiers des forces spéciales, des Unités Spéciales et des services de renseignement) et la Section technique de l’armée de Terre
Avec le soutien du Figaro Magazine, 20 minutes, UGC, Europe 1, BFM Paris et Histoire TV.
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