Joueurs de violes en exil

Margaret Faultless, violon et direction

La violoniste et directrice musicale Margaret Faultless interprète la musique de Monteverdi à nos jours, mais est surtout une spécialiste reconnue d’interprétation de musique ancienne. Elle dirige l’Orchestre du Siècle des Lumières, avec lequel elle s’est produite dans le monde entier : à Glyndebourne, au Lincoln Centre de New York, à Tokyo, à Vienne, à Paris, au Festival de Salzbourg et fréquemment au Southbank Centre de Londres. Elle est à la tête du programme OAE Experience pour jeunes musiciens professionnels. En tant que cheffe d’orchestre de l’Orchestre baroque d’Amsterdam, elle a participé à un projet d’enregistrement des cantates de Bach durant dix années. Elle a également été membre du London Haydn Quartet, dont l’enregistrement des quatuors Opus 9 a été salué comme « l’un des grands enregistrements de quatuors de Haydn ». Diplômée et aujourd’hui membre honoraire du Clare College de Cambridge, elle occupe le rôle polyvalent de Directrice d’Interprétation à la Faculté de musique. Margaret donne des conférences sur de nombreux sujets touchant à l’interprétation ; ses recherches se concentrent sur la notion de leadership et d’interaction sociale dans les symphonies de Haydn et sur la notation de Bach pour les interprètes. Elle est membre honoraire du Conservatoire de Birmingham, ville où elle a grandi.

Margaret est la première titulaire de la chaire Becket pour la musique ancienne à la Royal Academy of Music et enseigne en tant que Professeure à l'Université de Londres.

Christophe Coin, viole de gambe et direction

Soliste, chambriste, chef, pédagogue et chercheur, le violoncelliste Christophe Coin a également associé son nom à plusieurs formations avec lesquelles il enregistre une cinquantaine de disques : l'Ensemble baroque de Limoges qu'il dirige durant vingt-deux ans jusqu'en 2012, (Victoires de la Musique pour les Cantates avec violoncelle piccolo de Bach), et le Quatuor Mosaïques, créé il y a plus de trente ans, qui fait référence dans le répertoire classique viennois (2 Gramophone Awards pour Haydn).

Il a aussi enregistré comme soliste avec l'Orchestre des Champs-Élysées, Il Giardino Armonico, The Academy of Ancient Music, le Concentus Musicus, et l'Orquesta Barroca de Sevilla, entre autres.

Ses plus récentes réalisations discographiques sont le vol.3 des Concertos de Vivaldi pour la Vivaldi Edition (Naïve Classique), un hommage au violoncelliste Auguste Tolbecque (Passacaille) et la Symphonie Concertante pour 2 violoncelles et orchestre d'Anton Reicha (Claves) à paraître cet automne.

Sa curiosité et son goût pour tous les arts le conduisent à collaborer avec le cinéma (La Note bleue d'Andrzej Zutawski, Tous les matins du monde d'Alain Corneau), le ballet (créations de Bach Suite en duo avec Rudolf Noureev en 1984) et le théâtre : Le Bourgeois gentilhomme de Molière (2014), Maeterlinck (2015) et Marivaux (2018 – 2019) mis en scène par Denis Podalydès.

Passionné par la facture instrumentale et les questions qu'elle pose aux interprètes d'aujourd'hui, Christophe Coin est à l'initiative de colloques et de rencontres autour de l'organologie.

Premier prix à seize ans de violoncelle au Conservatoire de Paris dans la classe d'André Navarra, Christophe Coin apprend plus tard la viole de gambe avec Jordi Savall à la Schola Cantorum de Bâle et enseigne actuellement ces instruments au Conservatoire de Paris.

Royal Academy of Music de Londres

La Royal Academy of Music promeut l’évolution des traditions musicales, en inspirant les générations futures de musiciens, les encourageant à tisser des liens, à collaborer et à exprimer leur créativité. Elle est le point de rencontre entre les traditions du passé et les talents de l’avenir.

Pendant plus de 200 ans, l’Academy a eu un impact inestimable sur la vie musicale britannique et internationale par la formation de musiciens talentueux. Plus ancien conservatoire de Grande-Bretagne, elle est reconnue dans le monde entier comme précurseur dans son domaine et est régulièrement classée parmi les meilleures institutions d’arts du spectacle dans le QS Global Rankings.

Depuis sa création, l’Academy a été associée à certains des plus grands noms de la musique, dont Mendelssohn, Liszt et le fondateur des BBC Proms, Sir Henry Wood. Parmi ses anciens élèves, on compte des noms tels que Sir Elton John, Dame Evelyn Glennie, Sir Simon Rattle, Sir Harrison Birtwistle, Annie Lennox, Jonathon Heyward, Edward Gardner, Max Richter, Lucy Crowe, Sheku Kanneh-Mason et Jacob Collier.

Aujourd'hui, l’Academy compte 800 étudiants originaires de plus de 50 pays. Ils sont inscrits à des programmes de premier, deuxième et troisième cycle ainsi que de recherche, couvrant toutes les disciplines classiques (y compris les instruments d'orchestre, le piano, l'opéra et la direction d'orchestre), le jazz, la comédie musicale et la composition.

Cinq-cents concerts et événements - la plupart gratuits - attirent chaque année un large public dans sa maison londonienne de Marylebone Road. De plus, 250 jeunes musiciens âgés de 5 à 18 ans participent à la Junior Academy chaque samedi et plus de 8000 personnes participent chaque année à des activités pédagogiques et culturelles, notamment à travers les programmes Open Academy et Your Academy.

L'Academy a établi une grande variété de partenariats professionnels dans tout le Royaume-Uni et à l'étranger, et invite fréquemment des artistes de renom. Nombre d’étudiants participent aux projets side-by-side avec des chefs d'orchestre, metteurs en scène, ensembles et orchestres de premier plan. Ils ont l’opportunité de participer à des projets uniques dans de nombreuses salles de spectacle ou dans les médias (y compris BBC Radio 3), ainsi que d’enregistrer professionnellement.

L'Academy a créé le Sir Elton John Global Exchange Scheme, un réseau pionnier de onze des plus grands conservatoires du monde (dont la Juilliard School de New York, le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, l'Université de musique et des arts de Vienne). Son objectif est de promouvoir la mobilité mondiale des jeunes musiciens les plus prometteurs de leur génération.

Département de musique ancienne du Conservatoire de Paris

Riche d'une centaine d’étudiants et étudiantes et de 25 artistes et pédagogues reconnus, pionniers ou héritiers de la « révolution baroque », le département de musique ancienne forme les interprètes aux instruments historiques.

En vue d’une pratique éclairée, aux cours d'instruments (clavecin, pianoforte, flûte baroque, hautbois baroque, clarinette historique, basson ancien, cor naturel, luths et théorbe, violon et alto baroque, violoncelle baroque, contrebasse historique et viole de gambe), s’ajoute l’étude des sources et de tout ce qui compose la pratique historiquement informée.

L’insertion professionnelle s’inscrit au cœur des priorités du département. Chaque année, une dizaine de productions d’orchestre permet aux interprètes de perfectionner leur pratique, sous la direction des plus grands chefs internationaux, soucieux de transmettre leur art. Ces opportunités de dialogue approfondi avec quelques-unes des sommités du paysage baroque international (Emmanuelle Haïm, William Christie, Christophe Rousset, Masaaki Suzuki, Sigiswald Kuijken ainsi que des chefs des générations suivantes comme Raphael Pichon, Damien Guillon, Sebastien Daucé, Stephan MacLeod ou Lionel Meunier) constituent une chance, notamment en matière de réseau.

Former des artistes complets, c’est aussi apprendre à jouer ensemble. Ainsi, l’accent est mis sur la pratique régulière de la musique de chambre et le travail collectif. Riche de l’effervescence artistique du Conservatoire, le département Musique ancienne s’inscrit en résonance avec l’ensemble des départements, et notamment celui des disciplines vocales dont les étudiants participent à de nombreux concerts baroques ou classiques. De nombreux partenariats (Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon, Centre de musique baroque de Versailles ou la Maitrise Notre Dame de Paris) avec les plus grandes salles et festivals offrent enfin aux étudiants une multiplicité d’opportunités de s’exercer dans des conditions professionnelles.

La recherche tient une part importante dans les orientations du cursus, préparant les interprètes à une vie professionnelle plurielle, ouverte à une large diversité d’expressions. Les disciplines classiques et préromantiques prennent chaque année plus d’importance, comme un lien naturel entre anciens et modernes. Un vaste choix d’options est proposé, couvrant les répertoires de toutes les époques et de tous les styles, afin de permettre à chacun de forger sa propre trajectoire, de même qu’un regard critique sur son rôle en tant qu’artiste dans la société de demain.