![](/fileadmin/_processed_/6/f/csm_7_20200914_Sceno_40_AS010_5ab81b5c89.jpg)
Exposition en ligne : "Comme en 40..."
Plongez dans le quotidien d'un Français en 1940 avec cette exposition en ligne, qui s'était déroulée au musée de l'Armée du 17 septembre 2020 au 10 janvier 2021.
![© Wijntje van Rooijen & Pierre Peronnet](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Exposition_en_ligne_1_.jpg)
Introduction
![Photographie de l’entrée de l’exposition présentant le texte d’introduction et la citation de Marc Bloch /© Paris, musée de l’Armée © Estelle Maugras](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_0/2_20210107_Sceno_40-2_AS001_1.jpg)
![Salle 1, premier semestre 1940 / © Paris, musée de l’Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_0/new/1_salle_1_20210107_Sceno_40-2_AS011_1_2.jpg)
![Salle 1, premier semestre 1940 / © Paris, musée de l’Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_0/new/2_salle_1_20210107_Sceno_40-2_AS016_1_2.jpg)
![Salle 1, premier semestre 1940 / © Paris, musée de l’Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_0/new/3_salle_1_20210107_Sceno_40-2_AS019_2.jpg)
![Salle 1, premier semestre 1940 /© Paris, musée de l’Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_0/new/4_salle_1_20210107_Sceno_40-2_AS022_2.jpg)
![Salle 2, second semestre 1940 / © Paris - Musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_0/new/5_salle_2_20210107_Sceno_40-2_AS031_2.jpg)
![Salle 2, second semestre 1940 / © Paris - Musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_0/new/6_salle_2_20200914_Sceno_40_AS093_2.jpg)
« Nous venons de subir une incroyable défaite. »
Ces quelques mots rédigés à l'été 1940 par Marc Bloch (1886-1944) témoignent tout autant de la sidération de voir l'armée française ainsi écrasée, que de la difficulté à expliquer un désastre aussi absolu. Quatre-vingts ans après, et alors même que disparaissent les derniers témoins, comprendre cette période dramatique de notre histoire nationale nécessite d'en revenir aux faits tels qu'ils ont été connus et perçus, "à hauteur d'homme", par nos concitoyens d'alors.
La première salle chronologique, présente l'enchaînement des événements de l'entrée en guerre à la conclusion de l'armistice.
La deuxième propose une approche géopolitique : comment un Français vit-il le deuxième semestre 1940 en fonction du territoire où il se trouve, au sein de l'Empire, en exil, engagé, ou non, au sein de la France libre ?
- Télécharger la biographie de Marc Bloch
Section 1 : L'Europe en 1933-1939
![L'Europe de 1933-1939 / © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais - © Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_1/1_20200914_Sceno_40_AS001_1_2.jpg)
![Adolf Hitler, "Mein Kampf" : édition originale, traductions en français et éditions critiques de 1939 / © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais - © Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_1/2_20200914_Sce__no_40_AS002_1.jpg)
![Carte du Pacte germano-soviétique / © Paris, musée de l’Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_1/3_20210107_Sceno_40-2_AS007_1_2.jpg)
La nomination d'Hitler, le 30 janvier 1933, comme chancelier bouleverse l'équilibre européen et précipite l'Europe dans la guerre.
Dès octobre 1933, l'Allemagne se retire de la conférence du désarmement de Genève, ainsi que de la Société des Nations. En 1935, le service militaire y est rétabli. Le 7 mars 1936, l'armée allemande occupe la Rhénanie en violation du traité de Versailles (1919), sans réaction militaire de la part de la France ou de la Grande-Bretagne: les démocraties occidentales assistent sans réagir au démantèlement de l'équilibre européen. En octobre 1936, un programme de réarmement et de préparation de l'économie allemande à la guerre est mis en place.
Les 12 et 13 mars 1938, Hitler annexe l'Autriche (Anschluss), puis les Sudètes en octobre grâce aux accords de Munich des 29 et 30 septembre signés avec la France, la Grande Bretagne et l'Italie. Il démantèle ensuite, en mars 1939, ce qui reste de la Tchécoslovaquie et crée le protectorat de Bohême-Moravie, annexé de fait au Reich.
La signature du pacte Molotov-Ribbentrop de non-agression entre l'Allemagne et l'URSS, le 23 août 1939, scelle le destin de l'Europe.
Quelques jours plus tard, le 1er septembre, les troupes allemandes envahissent la Pologne. Elles sont rejointes, le 17, par l'Armée rouge de l'URSS. L'ère des compromis à tout prix est terminée. Le 3 septembre, la France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre à l'Allemagne.
![](/fileadmin/_processed_/6/1/csm_S1-intr-06_8f8b979ea4.jpg)
Focus sur :
![](/fileadmin/_processed_/6/1/csm_S1-intr-06_2a5ab94cde.jpg)
Paris, musée de l'Armée © droits réservés
Hermann Rauschning, Hitler m’a dit, Paris, Coopération, 83e édition. Date de parution originale : 1939
Rédigé entre 1924 et 1925, Mein Kampf mêle des éléments d’autobiographie et une histoire du mouvement nazi tout en résumant la doctrine violemment raciste et antisémite de son auteur. En 1933, le livre est traduit et édité en France, avant de faire l’objet d’une édition expurgée des passages les plus francophobes.
Les ouvrages de l’historien Jacques Benoist-Méchin et de l’ancien maire nazi de Dantzig, Hermann Rauschning, sont des succès de librairie qui témoignent de l’intérêt et de la crainte que suscite Hitler chez de nombreux Français.
L'expansion de l'Allemagne hitlérienne
© 2020 Musée de l'Armée - CIC - Eclectic
![La défense passive / © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais - © Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_1/new/1_20200914_Sceno_40_AS003_1.jpg)
![La défense passive / © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais - © Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_1/new/2_20200914_Sceno_40_AS044_1_1.jpg)
![La ligne Maginot / © Paris, musée de l’Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_1/new/3_20210107_Sceno_40-2_AS014_1_1.jpg)
![La ligne Maginot / © Paris, musée de l’Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_1/new/4_20210107_Sceno_40-2_AS013_1_1.jpg)
![La ligne Maginot / © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais - © Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_1/new/5_20200914_Sceno_40_AS006_1_1.jpg)
![La guerre avant la campagne de France / © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais - © Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_2/6_20200914_Sceno_40_AS008_1.jpg)
![La guerre avant la campagne de France / © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais - © Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_1/new/7_20200914_Sceno_40_AS010_1_1.jpg)
Quelques jours après la déclaration de guerre à l'Allemagne, l'armée française pénètre en Sarre, en deçà de la ligne Siegfried, pour soutenir l'armée polonaise.
Elle se retire peu après sans résultats significatifs. Les perspectives d'une attaque allemande s'estompent un temps. Après la défaite et l'occupation de la Pologne, les Allemands n'ont pas encore défini un plan pour attaquer la France. Les généraux allemands estiment que leur armée n'est pas encore prête.
La campagne de Pologne a révélé des déficiences qu'il faut corriger. Les conditions ne sont pas encore réunies pour lancer une offensive à l'Ouest.
Ce répit de plusieurs mois est mal exploité par la France, entraînement des troupes et les exercices interarmes sont négligés surtout par les unités de réservistes où le moral baisse et la discipline se relâche.
Contre l'inaction et l'ennui, le commandement réagit en organisant des distractions (théâtres aux armées, entre autres). En avril 1940, les troupes franco-polono-britanniques portent secours à la Norvège soudainement envahie par les Allemands.
À l'arrière, les Français acceptent avec résignation la guerre. Pas d'« union sacrée » comme en 1914 : les tensions politiques internes persistent. Le gouvernement et le Haut commandement restent persuadés qu'au moment de l'affrontement, un sursaut national se produira et que les qualités traditionnelles du soldat français se manifesteront.
La défense passive
Ypres, 22 avril 1915. Un nom et une date qui ont marqué l’Histoire.
En effet, la première attaque au gaz lancée par les Allemands durant la Première Guerre mondiale a marqué les esprits et, dès le début des années vingt, des mesures sont prises pour protéger les populations.
C’est ainsi qu’est organisée la Défense passive sous le patronage du ministère de l’Intérieur (1eraoût 1923), puis sous la tutelle du ministère de la Guerre et de la Défense nationale (loi du 11 juillet 1938).
Cette loi sur « l’organisation de la nation en temps de guerre » prescrit notamment l’aménagement d’abris publics et de postes de secours, des mesures pour la dispersion de la population, la diffusion de l’alerte par sirène, l’extinction des lumières et l’achat de masques à gaz.
![Ordre de mobilisation générale - Le 2 septembre 1939, le gouvernement d’Édouard Daladier décrète la mobilisation générale. Plus de deux millions d’hommes sont appelés dans l’armée active tandis qu’un nombre presque équivalent est gardé en réserve. Le 3 septembre, la France déclare officiellement la guerre à l’Allemagne. / Paris, musée de l'Armée, inv. 999.997 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_2/2a_la_defense_passive/S1-seq1-07_HD_1.jpg)
![Appareil de protection pour des enfants de moins de trois ans - La loi sur « l’organisation de la nation en temps de guerre » prescrit notamment l’aménagement d’abris publics et de postes de secours, des mesures pour la dispersion de la population, la diffusion de l’alerte par sirènes, l’extinction des lumières et l’achat de masques à gaz. / Paris, musée de l'Armée, inv. 2002.46.1. Don de M. Dosne © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_2/2a_la_defense_passive/S1-seq1-11_HD_12.jpg)
![Tampon filtrant fabriqué par Mme Normand en 1939 / Paris, musée de l'Armée, inv. 2018.46.21. Don de M. Normand © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_2/2a_la_defense_passive/S1-seq1-123_HD_1.jpg)
![Drapeau des services sanitaires de la défense passive (Paris et département de la Seine) - L’organisation des services sanitaires fait partie de l’ensemble des mesures de défense passive. On y compte les services de soins aux victimes des bombardements aériens, les services de détection et les services de désinfection. / Paris, musée de l'Armée, inv. 2017.19.1 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_2/2a_la_defense_passive/S1-seq1-14_HD_12.jpg)
![Charles de Gaulle, "Vers l’armée de métier, Paris", Berger-Levrault, 1934 - Publié juste après l’arrivée d’Hitler au pouvoir, cet ouvrage préconise la création, aux côtés de l’armée de conscription, d’un corps mécanisé de six divisions blindées et d’une division de reconnaissance entièrement composées de troupes professionnelles. / Paris, musée de l’Armée, inv. 998.1128 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Laurent Sully-Jaulmes](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_2/2a_la_defense_passive/S1-seq1-24_HD_1.jpg)
![Heinz Guderian, "Les troupes blindées et leur coopération avec les autres armes". - Le général Guderian est l’un des principaux artisans de la création des unités blindées en Allemagne à partir de 1922, qu’il mène au sein du bureau des transports motorisés de la Reichswehr. En février 1935, les trois premières Panzerdivision en sont constituées, et les sept autres entre 1938 et 1939. Paris, musée de l’Armée / © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / image musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_2/2a_la_defense_passive/S1-seq1-25_HD_1.jpg)
![](/fileadmin/_processed_/c/7/csm_S1-seq1-08_HD_22_aed11c0f62.jpg)
Focus sur
![](/fileadmin/_processed_/c/7/csm_S1-seq1-08_HD_22_dafa8e4862.jpg)
Paris, musée de l'Armée, inv. 19318. Don de la Direction centrale du matériel © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël
Masque à gaz de la défense passive
La première attaque au gaz lancée par les Allemands durant la Première Guerre mondiale a marqué les esprits et, dès le début des années 1920, des mesures sont prises pour protéger les populations. C’est ainsi qu’en France est organisée la défense passive.
La Ligne Maginot
Dans le cadre de sa politique défensive, la France construit la ligne Maginot, du nom de son créateur, le ministre de la Guerre André Maginot. Il s’agit d’un vaste système fortifié le long des frontières avec l’Allemagne et l’Italie.
Entre septembre 1939 et juin 1940, ce sont près de 200 000 soldats formant une nouvelle arme, les troupes de forteresse, qui sont ainsi cantonnés dans ces ouvrages bétonnés équipés du confort le plus moderne de l’époque. La vie quotidienne au cœur des galeries souterraines est pourtant particulièrement difficile, marquée par l’ennui, la lassitude face à une inaction prolongée, l’absence des familles et d’ouverture sur l’extérieur…
Cet enfermement provoque notamment la « bétonite », maladie psychologique répandue chez des soldats démoralisés ne supportant plus d’être enfermés.
![Fantassin d'infanterie de forteresse - Créés à l’origine en 1933 pour les régions fortifiées de Metz, de la Lauter et de la ligne du Rhin, les régiments d’infanterie de région fortifiée sont réorganisés le 25 août 1935 pour former les régiments d’infanterie de forteresse. / Paris, musée de l'Armée © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_2/2b_la_ligne_maginot/S1-seq1-15_HD.jpg)
![Fanion du 72e bataillon alpin de forteresse (BAF) - Le 72e BAF est formé à partir du 159e régiment d’infanterie alpine en 1935. La 5e compagnie d’équipage d’ouvrages (CEO), à qui appartient ce fanion, est une unité interarmes qui occupe les ouvrages fortifiés de la ligne Maginot de Briançon. Elle défend victorieusement tout le secteur en juin 1940. / Remis au musée de l’Armée par le colonel (ER) Michel Truttmann © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_2/2b_la_ligne_maginot/S1-seq1-17_cote_1_HD.jpg)
![Fanion du 72e bataillon alpin de forteresse (BAF) - Le 72e BAF est formé à partir du 159e régiment d’infanterie alpine en 1935. La 5e compagnie d’équipage d’ouvrages (CEO), à qui appartient ce fanion, est une unité interarmes qui occupe les ouvrages fortifiés de la ligne Maginot de Briançon. Elle défend victorieusement tout le secteur en juin 1940. / Remis au musée de l’Armée par le colonel (ER) Michel Truttmann © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_2/2b_la_ligne_maginot/S1-seq1-17_cote_2_HD.jpg)
![Encrier représentant deux blocs du secteur fortifié de l’Escaut - Cet encrier est réalisé en février 1940 par le soldat Lucien Lecœuvre, du 54e régiment d’infanterie de forteresse, pour le concours de bricolage du 3e corps d’armée, et offert au général Georges. / Paris, musée de l'Armée, inv. 13101 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_2/2b_la_ligne_maginot/S1-seq1-22_ter_HD.jpg)
![Ligne Maginot, ouvrage du Hackenberg, glacis antichars constitué de rails de chemin de fer. - © Photographe inconnu/SCA : Service Cinématographique des Armées/ECPAD/Défense/DG 30-549](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_2/2b_la_ligne_maginot/TMLN_DG_1_1.jpg)
![Ligne Maginot, ouvrage du Hackenberg, artilleurs chargeant un canon de 75 mm. - © Photographe inconnu/SCA : Service Cinématographique des Armées/ECPAD/Défense/DG 30-566](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_2/2b_la_ligne_maginot/new/TMLN_DG_5_1_1.jpg)
![Le long de la ligne Siegfried, compagnie d'infanterie cycliste allemande. - © Robert WEBER/Pk.670/ECPAD/Défense/DAT 1015 L01](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_2/2b_la_ligne_maginot/new/TMLN_DG_9_1_1.jpg)
![Le long de la ligne Siegfried, train d'artillerie hippomobile de l'armée allemande. - © Robert WEBER/Pk.670/ECPAD/Défense/DAT 1015 L09](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_2/2b_la_ligne_maginot/new/TMLN_DG_10_1_1.jpg)
![Début de l'hiver 1939-1940, près de la frontière belge. 402e Régiment d'artillerie anti-aérienne (RAAA). / © Photographe inconnu/SCA : Service Cinématographique des Armées/ECPAD/Défense/2ARMEE 55 B707](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_2/2b_la_ligne_maginot/TMLN_DG_13.jpg)
![Ardennes, 3e Brigade de Spahis marocains. - © Photographe inconnu/SCA : Service Cinématographique des Armées/ECPAD/Défense/9ARMEE 7-177](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_2/2b_la_ligne_maginot/TMLN_DG_14.jpg)
![](/fileadmin/_processed_/c/b/csm_Capture_d_e__cran_2021-04-15_a___11.17.26_f0da5a8cfd.png)
Carnet de croquis, secteur fortifié de Faulquemont, 1939-1940
![](/fileadmin/_processed_/c/b/csm_Capture_d_e__cran_2021-04-15_a___11.17.26_60c26df9e8.png)
Paris, musée de l’Armée, inv. 30301. Don du général Courtet © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Fuzeau
Mobilisé comme chef de la Section topographique de division d’infanterie (STDI) en Moselle, le capitaine Courtet reçoit pour mission de créer un bureau de renseignement et participe à de nombreuses reconnaissances, recueillant ainsi notes et documents et réalise ce carnet de croquis.
La ligne Maginot : l'ouvrage du Hackenberg (Moselle) et l'ouvrage de Villy - La Ferté (Ardennes)
© Musée de l'Armée / ECPAD / février 2020
La guerre avant la campagne de France
Le 8 avril 1940, Hitler, qui veut préserver la « route du fer » et installer des bases d’U-Boot en Norvège, déclenche l’opération Weserübung contre le Danemark et la Norvège.
Le 9 avril, les troupes allemandes attaquent simultanément les deux pays. En quelques heures, le Danemark capitule et une force d’invasion parachutée, transportée et escortée par la Kriegsmarine s’empare simultanément de plusieurs aérodromes et de ports norvégiens dont celui de Narvik malgré la perte d’une dizaine de navires lors de deux batailles navales avec la Royal Navy.
À partir du 28 avril, les troupes alliées débarquent en plusieurs endroits le long de la côte norvégienne, sans succès. Mais, le 28 mai, elles réussissent après d’âpres combats à occuper Narvik, interrompant pendant quelques jours la « route du fer ». Les événements en France précipitent l’évacuation du corps expéditionnaire dont les dernières troupes quittent la Norvège, le 7 juin 1940.
![Groupe franc en tenue modèle 1940 - Créés à partir de l’automne 1939, les groupes francs sont des petites unités destinées à mener des coups de main et des embuscades au-delà des avant-postes face à l’Allemagne. Afin de pouvoir se déplacer rapidement, l’équipement est allégé. Cette tenue en lin imperméabilisé modèle 1940 est délivrée au printemps 1940 aux divisions des IIIe, IVe et Ve armées. / Paris, musée de l’Armée, inv. 2014.9.1 et 2014.9.2 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_2/2c_la_guerre_avant_la_campagne_de_france/S1-seq1-29_HD_1.jpg)
![Casque modèle 1923 (Danemark) - Malgré le pacte de non-agression que le Danemark signe le 31 mai 1939 avec l’Allemagne, son invasion (opération Weserübung) est lancée le 9 avril 1940. Le pays capitule après quelques heures de combat. / Paris, musée de l’Armée, inv. 24837 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_2/2c_la_guerre_avant_la_campagne_de_france/S1-seq1-36_HD_1.jpg)
![Casquette du vice-amiral John H. D. Cunningham - John H. D. Cunningham commande la 1re escadre de croiseurs de la Royal Navy lors de la campagne de Norvège. - Avec l’aide des croiseurs auxiliaires El Kantara, El Mansour et El Djézair, la Royal Navy réussit à évacuer les troupes franco-britanniques de Namsos, cible des bombardements allemands depuis le 20 avril 1940 / Aubagne, musée de la Légion étrangère, inv. U.4050 / © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_2/2c_la_guerre_avant_la_campagne_de_france/S1-seq1-35_HD_1.jpg)
![Opération Weserübung. - À Oslo, un pavillon allemand est posé au sol pour indiquer la zone de largage de containers. / © Gerhard Böttger/PK Kriegsmarine//ECPAD/Défense/DAM 71 L31](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_2/2c_la_guerre_avant_la_campagne_de_france/TMLN_DG_20_1.jpg)
![Opération Weserübung. Largage de matériel allemand par container. / © Gerhard Böttger/PK Kriegsmarine//ECPAD/Défense/DAM 71 L10](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_2/2c_la_guerre_avant_la_campagne_de_france/TMLN_DG_21_1.jpg)
![Opération Weserübung. Largage de matériel allemand par container. / © Gerhard Böttger/PK Kriegsmarine//ECPAD/Défense/DAM 71 L13](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_2/2c_la_guerre_avant_la_campagne_de_france/TMLN_DG_22_1.jpg)
![Campagne de Norvège, Narvik. 6e bataillon de chasseurs alpins (BCA) / © Photographe inconnu/6e BCA (bataillon de chasseurs alpins)/ ECPAD/Défense/ D233-10-3](/fileadmin/_migrated/mda_block/TMLN_DG_23_11.jpg)
![Campagne de Norvège. Des chasseurs alpins de la 1ère Division légère de chasseurs (DLCh) franchissent la voie ferrée qui relie Narvik à la région des mines de fer suédoises. / © Jean Manzon/Service cinématographique de la Marine/ECPAD/Défense/ MARINE 260-3634](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_2/2c_la_guerre_avant_la_campagne_de_france/TMLN_DG_24_1.jpg)
![Campagne de Norvège. Le port d'Harstad après le bombardement de ses réservoirs d'essence. / © Photographe inconnu/SCA : Service Cinématographique des Armées/ECPAD/Défense/DG 16 - 314](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_2/2c_la_guerre_avant_la_campagne_de_france/TMLN_DG_25_11.jpg)
![Arrivée des troupes sénégalaises en France. / © Jean Manzon/Service cinématographique de la Marine/ECPAD/Défense/ MARINE 178-2326](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_2/2c_la_guerre_avant_la_campagne_de_france/TMLN_DG_26_1.jpg)
![9 mai. Tirailleur du 4e régiment de tirailleurs marocains au cours d'une prise d'armes de la 4e armée du général Réquin. / © Photographe inconnu/SCA : Service Cinématographique des Armées/ECPAD/Défense/4ARMEE 69 – D597](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_2/2c_la_guerre_avant_la_campagne_de_france/TMLN_DG_27_1.jpg)
![Wilhelmshaven, 9 mai. Sous-marin de la 2. U-Flottille lors de la visite de l'amiral Raeder. / © Photographe inconnu/PK Kriegsmarine/ECPAD/Défense/DAM 57 L05](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_2/2c_la_guerre_avant_la_campagne_de_france/TMLN_DG_28_11.jpg)
![Blouson de skieur en toile modèle 1940 Blouson de skieur en toile modèle 1940](/fileadmin/_processed_/b/2/csm_S1-seq1-30_HD_f18055294a.jpg)
Blouson de skieur en toile modèle 1940
![](/fileadmin/_processed_/b/2/csm_S1-seq1-30_HD_58062ea421.jpg)
© Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier
Ce blouson est attribué à toute la brigade de haute montagne du corps expéditionnaire français en Scandinavie et aux sections d’éclaireurs skieurs des autres unités. Cet effet a appartenu au brigadier-chef Albert Ducamp de la 1014e batterie du 404e régiment d’artillerie de DCA qui combat dans le secteur de Namsos (Norvège) avant de rembarquer pour l’Écosse début mai.
Pour en savoir plus : interview de Dominique Mongin, historien, enseignant à l'ENS-Ulm et à l'Inalco, spécialiste de l'histoire de la dissuasion nucléaire
Section 3 : La Campagne de France
![L'offensive allemande / © Paris - Musée de l'Armée](/fileadmin/_processed_/1/8/csm_1_20210107_Sceno_40-2_AS018-1_b80db61922.jpg)
![L'offensive allemande / Paris, musée de l'Armée © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/6_20200914_Sceno_40_AS018_1.jpg)
![L'offensive allemande / Paris, musée de l'Armée © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/2_20200914_Sceno_40_AS011_11.jpg)
![L'offensive allemande / Paris, musée de l'Armée © Paris - Musée de l'Armée](/fileadmin/_processed_/4/c/csm_3_20210107_Sceno_40-2_AS017_11_db62ea6922.jpg)
![Les combats / Paris, musée de l'Armée © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/4_20200914_Sceno_40_AS015_11.jpg)
![Les combats / Paris, musée de l'Armée © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/5_20200914_Sceno_40_AS013_11.jpg)
![Les combats / Paris, musée de l'Armée © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/7_20200914_Sceno_40_AS056_1.jpg)
![Les combats / Paris, musée de l'Armée © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/8_20210107_Sceno_40-2_AS021_1.jpg)
![Les combats / Paris, musée de l'Armée © Paris - Musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/9_20200914_Sceno_40_AS021_11.jpg)
![La retraite / Paris, musée de l'Armée © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/10_20200914_Sceno_40_AS024_11.jpg)
![La retraite / Paris, musée de l'Armée © Paris - Musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/11_20210107_Sceno_40-2_AS023_11.jpg)
![Le dénouement / Paris, musée de l'Armée © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/12_20200914_Sceno_40_AS029_11.jpg)
Le 10 mai 1940, les troupes allemandes pénètrent en Hollande, en Belgique et au Luxembourg. Les troupes françaises de la 7e et de la 1e armée, ainsi que le corps expéditionnaire britannique, en conformité avec le plan « Dyle-Breda », se portent immédiatement à leur rencontre à la hauteur du canal Albert, en Belgique.
Plus au sud, le 14 mai, dans les Ardennes, là où l’armée allemande fait porter son effort principal, les troupes blindées du général Guderian percent, entre Sedan et Dinant, le dispositif défensif français, entre la 9e et la 2e armée. Malgré plusieurs tentatives infructueuses pour stopper la progression des unités blindées allemandes, celles-ci atteignent les côtes de la Manche, le 21 mai. En Belgique, après avoir défait les troupes néerlandaises en cinq jours, les troupes allemandes, après des combats d’une extrême violence, bousculent et encerclent progressivement les troupes alliées. Celles-ci se replient vers Dunkerque : plus de 300 000 soldats sont évacués vers l’Angleterre par les marines alliées.
Le 4 juin, ce qui reste de l’armée française se rétablit sur la ligne Weygand, le long de la Somme et de l’Aisne. Elle n’est plus en mesure d’arrêter l’armée allemande qui perce le front les 7 et 10 juin et poursuit sa progression vers le sud. Le 14 juin, les troupes allemandes défilent dans Paris. Entre-temps, le 10 juin, l’Italie déclare la guerre à la France mais les troupes italiennes sont contenues dans les Alpes. Le 22 juin 1940, la France signe avec l’Allemagne l’armistice à Rethondes, qui entre en vigueur le 25, après la signature de l’armistice franco-italien signé le 24.
L'offensive allemande
Le 10 mai 1940, conformément au plan Jaune (Fall Gelb), élaboré par le général Erich von Manstein, l’attaque allemande provoque l’intervention immédiate des meilleures troupes franco-britanniques en Belgique. Au même moment, l’effort principal allemand débute avec la progression des unités blindées dans les Ardennes.
Dès le 13 mai au soir, avec l’appui massif des bombardiers de la Luftwaffe, elles franchissent la Meuse et écrasent les divisions françaises qui tentent de les arrêter. Le front français est percé là où il est le plus faible. Les unités blindées allemandes foncent vers la Manche, prennent à revers et encerclent les unités alliées qui se retirent de Belgique.
Le vaste coup de faux a parfaitement fonctionné ; le choc offensif et la vitesse des unités blindées allemandes ont totalement déstabilisé et désorienté les troupes françaises.
![Sous-officier du 2e régiment de ligne (Belgique) - Le 10 mai 1940, l’armée allemande envahit la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. Unité de la 12e division d’infanterie, composée uniquement de régiments flamands, le 2e régiment de ligne est engagé dans la position fortifiée d’Anvers mais bat en retraite vers l’ouest à partir du 17 mai. La Belgique capitule le 28. Paris, musée de l’Armée, inv. Ha 100 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier / Tony Querrec](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3a_l_offensive_allemande/S1-seq2-42_HD_1.jpg)
![Casque modèle 1934 (Pays-Bas) - Envahis le 10 mai 1940 par les Allemands, les Pays-Bas capitulent le 15 mai. Exilée à Londres avec son gouvernement, la reine Wilhelmine s’adresse aux foyers de résistance aux Pays-Bas grâce à Radio Oranje, programme radio hollandais de la BBC. / Paris, musée de l’Armée, inv. 24833 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3a_l_offensive_allemande/S1-seq2-43_HD_11.jpg)
![Fanion de la Compagnie d'appui (CA) 3 du 11e régiment de zouaves / Paris, musée de l’Armée, inv. 2016.39.1 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3a_l_offensive_allemande/S1-seq2-44_HD_1.jpg)
![Uniforme du général Georges - À la déclaration de la guerre, le général Georges prend le commandement des armées du Nord-Est. Ses divergences avec Gamelin sur la manière d’engager les opérations l’empêchent d’exercer pleinement son commandement. Après le remplacement de Gamelin par Weygand, il tente vainement d’arrêter la progression des unités allemandes. Après l’armistice, il participe à la mise en place de l’armée de Vichy. / Paris, musée de l’Armée, inv. 13094 et 13094-2 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3a_l_offensive_allemande/S1-seq2-45_HD_1.jpg)
![Képi du général Weygand - Nommé le 17 mai 1940 par Paul Reynaud pour remplacer le général Gamelin au poste de chef d’état-major général et commandant en chef des armées alliées, le général Weygand propose d’établir une ligne de défense sur la Somme et sur l’Aisne afin d’enrayer la progression allemande. / Paris, musée de l’Armée, inv. 20079. Don d’Édouard Weygand © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3a_l_offensive_allemande/S1-seq2-48_HD_1.jpg)
![Stick du général Weygand - Les troupes allemandes atteignent la ligne de défense, surnommée « ligne Weygand », le 5 juin. Malgré une résistance acharnée des troupes françaises, la ligne est enfoncée le lendemain. / Paris, musée de l’Armée, inv. 20077. Don d’Édouard Weygand © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3a_l_offensive_allemande/S1-seq2-49_HD_1.jpg)
![Casque Adrian modèle 1926 - Ce casque a appartenu au général Édouard Chapoully, commandant de la 3e division d’infanterie nord-africaine d’août 1939 au 24 mai 1940. / Paris, musée de l’Armée, inv. 27372. Don de Mme d’Arneville © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3a_l_offensive_allemande/S1-seq2-50_HD_11.jpg)
![Uniforme du 152e régiment d’infanterie du capitaine Pierre Guiffray Uniforme du 152e régiment d’infanterie du capitaine Pierre Guiffray](/fileadmin/_processed_/5/a/csm_S1-seq2-47_HD_5c1a467a61.jpg)
Uniforme du 152e régiment d’infanterie du capitaine Pierre Guiffray
![](/fileadmin/_processed_/5/a/csm_S1-seq2-47_HD_a334911df0.jpg)
© Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël
Surnommé le régiment des Diables rouges, le 15-2 est déployé dans les Ardennes pour stopper la progression du XIX. Armeekorps du général Guderian. Après les combats retardateurs du 15 mai 1940, il se replie vers Rethel où il continue de combattre avec la 14e division d’infanterie du général de Lattre de Tassigny, avant de se replier jusqu'au Massif central.
La campagne de France, mai-juin 1940
© 2020 Musée de l'Armée - CIC - Eclectic
Discours prononcé par le colonel de Gaulle à Savigny-sur-Ardres le 21 mai après la bataille de Montcornet
Les combats
La défaillance d’unités de réserve ne doit pas occulter la vaillance dont a fait preuve une grande partie des troupes françaises. Sur la Meuse, à Monthermé, la 102e division d’infanterie de forteresse résiste pendant deux jours à la 6. Panzer-Division.
À Stonne, la 3e division cuirassée de réserve et la 3e division d’infanterie motorisée infligent des pertes importantes à la 10. Panzer-Division et au régiment Grossdeutschland et le village change 17 fois de mains pendant les quatre jours de combats acharnés.
Après les victoires tactiques françaises en Belgique à Hannut et Gembloux qui retardent la progression allemande, les unités françaises défendent avec acharnement Lille et sauvent à Dunkerque, malgré un rapport de force défavorable de 4 contre 1, le corps expéditionnaire britannique de la capture. Sur le front des Alpes, les troupes françaises en infériorité numérique défont les troupes italiennes.
Photos contextuelles des combats
Photos contextuelles des combats
![3 mai 1940. Le général d'armée Sikorski (à gauche), premier ministre polonais et général en chef des forces polonaises en France, s'entretient avec le général Denain (au centre), chargé du recrutement, de l'organisation et de l'instruction des forces armées polonaises constituées sur le territoire, et le général Réquin (à droite), commandant la 4e armée. / © Photographe inconnu/SCA : Service Cinématographique des Armées/ECPAD/Défense/DG 132 - 1867](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/TMLN_CF_4_11.jpg)
![Soldats français embarquant à destination des Pays-Bas. / © Gattegrio/Service cinématographique de la Marine/ECPAD/Défense/ MARINE 254-3552](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/TMLN_CF_5_1.jpg)
![Près de la ligne de front, dans le secteur de la 2e armée du général Huntziger. Rue déserte d'un village évacué./ © Photographe inconnu/SCA : Service Cinématographique des Armées/ECPAD/Défense/2ARMEE 108 B1215](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/TMLN_CF_7_1.jpg)
![10-12 mai. Panzers allemands à Gembloux (Belgique)./ © Erich BORCHERT/ECPAD/Défense/DAT 28 L08](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/TMLN_CF_8_11.jpg)
![14-15 mai. Des éléments de la 2.Panzerdivision progressent dans la région de Sedan et franchissent la Meuse à Donchery, dans les Ardennes. / © Photographe inconnu/ ECPAD/Défense/DAA 496 L11](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/TMLN_CF_12_11.jpg)
![14-15 mai. Motocycliste allemand dans la région de Sedan. / © Photographe inconnu/ ECPAD/Défense/DAA 496 L23](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/TMLN_CF_13_1.jpg)
![Bataille de Stonne, 15-25 mai. Char allemand détruit par l'armée française. / © Robert WEBER/Pk.670/ECPAD/Défense/DAT 3589 L12](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/TMLN_CF_19_1.jpg)
![13-31 mai. Soldat français détruisant un panneau indicateur afin de perturber l'avancée allemande dans le secteur des 2e et 4e armées, entre l'Aisne et la Meuse. / © Photographe inconnu/SCA : Service Cinématographique des Armées/ECPAD/Défense/DG 109 - 1379](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/TMLN_CF_20_1_1.jpg)
![13-31 mai. Secteur des 2e et 4e armées, entre l'Aisne et la Meuse. / © Photographe inconnu/SCA : Service Cinématographique des Armées/ECPAD/Défense/DG 109 - 1383](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/TMLN_CF_21_1_1.jpg)
![13-31 mai. Batterie d'artillerie française dans le secteur des 2e et 4e armées, entre l'Aisne et la Meuse. / © Photographe inconnu/SCA : Service Cinématographique des Armées/ECPAD/Défense/DG 109 -1388](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/TMLN_CF_22_1_1.jpg)
![13-31 mai. Pièce anti-chars servie par des tirailleurs sénégalais dans le secteur des 2e et 4e armées, entre l'Aisne et la Meuse. / © Photographe inconnu/SCA : Service Cinématographique des Armées/ECPAD/Défense/DG 109 -1392](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/TMLN_CF_23_1_1.jpg)
![13-31 mai, secteur de la 2e armée. Avion allemand abattu près de Stenay, dans la Meuse. / © Photographe inconnu/SCA : Service Cinématographique des Armées/ECPAD/Défense/DG 109 -1402](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/TMLN_CF_24_1_1.jpg)
![13-31 mai, secteur de la 2e armée. Combats près de Stenay, dans la Meuse, sur la RN 64 (aujourd'hui D 964). / © Photographe inconnu/SCA : Service Cinématographique des Armées/ECPAD/Défense/DG 109 -1410](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/TMLN_CF_25_1_1.jpg)
![13-31 mai, secteur de la 2e armée. Char français B1 bis dans le village de Cauroy (Ardennes), lieu du PC de la 14e division d'infanterie du général de Lattre à partir du 31 mai. / © Photographe inconnu/SCA : Service Cinématographique des Armées/ECPAD/Défense/DG 109 -1418](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/TMLN_CF_26_1_1.jpg)
Photos des objets de la section
![Légionnaire du 11e régiment étranger d’infanterie (REI) - En mai-juin 1940, plusieurs nouvelles unités de la Légion étrangère combattent en France. Les 11e et 12e REI sont quasi anéantis au combat. Les 21e, 22e et 23e régiments de marche de volontaires étrangers sont essentiellement constituées de réfugiés espagnols. Le 97e groupe de reconnaissance de division d’infanterie (GRDI) est issu des deux régiments étrangers de cavalerie./ Paris, musée de l’Armée © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/S1-seq2-51_HD_1.jpg)
![Coupe-coupe - Ce coupe-coupe a appartenu au capitaine Joseph Clouet, du 12e régiment de tirailleurs sénégalais. / Paris, musée de l’Armée, inv. 21043. Don de Mme Chaux © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Marie Bruggeman](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/S1-seq2-53_HD_11.jpg)
![Spahi du 2e régiment de spahis marocains (RSM) - En 1940, l’armée française compte trois brigades de spahis. La 3e brigade comprend le 2e RSA et le 2e RSM. Commandée par le colonel Marc, elle est chargée de colmater une brèche de huit kilomètres entre la 2e et la 9e armée après la percée des 1. et 2. Panzerdivisionen à Sedan le 13 mai. Le 15, les spahis opposent une vive résistance à La Horgne face à la 1. Panzerdivision. Les pertes s’élèvent à cinquante tués. / Paris, musée de l’Armée © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/S1-seq2-54_HD_1.jpg)
![Soldat de 1re classe (Oberschütze) de la Heer - La silhouette de ce Landser, soldat d’infanterie allemand équivalent du trouffion français, est typique de la campagne de France de mai-juin 1940 avec le casque d’acier (Stalhelm) modèle 1935, la vareuse en drap feldrau, le pantalon en drap gris dit neugrau et les bottes de marche en cuir noirci (Marschstiefel). / Paris, musée de l’Armée, inv. Ha 51 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / image musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/S1-seq2-57_HD_1.jpg)
![Drapeau de l’Infanterie - Regiment 61 - Rattaché à la 7. Infanterie-Division, l’Infanterie-Regiment 61 entre en Belgique le 10 mai 1940. Il progresse rapidement mais atteint l’Escaut au prix de lourdes pertes et participe à l’encerclement et à la prise de Lille le 31 mai./ Paris, musée de l’Armée, inv. 19948 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/S1-seq2-59_HD_1.jpg)
![Casque Adrian de l’armée polonaise - Les soldats polonais sont équipés avec du matériel et de l’armement français. Signe de distinction, un insigne de l’aigle polonaise est régulièrement monté ou peint sur le devant du casque. Celui-ci a été retrouvé sur la commune de La Fontenelle (Ille-et-Vilaine), bordant le fleuve du Couesnon./ Collection particulière © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais - © Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/S1-seq2-64_HD_11.jpg)
![Panneau indicateur d'Abbeville - La région d’Abbeville (Somme) est le théâtre d’une des deux contre-offensives menées par la 4e division cuirassée de réserve (DCR) du colonel de Gaulle. Le 27 mai, avec 140 chars, la 4e DCR attaque la tête de pont allemande au sud d’Abbeville. Cette contre-offensive permet, au prix de lourdes pertes, d’arrêter temporairement l’ennemi et de faire près de 400 prisonniers. / Paris, musée de l'Armée, inv. 998.1455 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / image musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/S1-seq2-65_HD_11.jpg)
![Veston en cuir du colonel de Gaulle modèle 1935 - Au lendemain de l’offensive allemande, le colonel de Gaulle reçoit le commandement de la 4e DCR, qui n’existe encore que sur le papier. C’est avec des unités n’ayant jamais manœuvré ensemble qu’il lance une contre-offensive, le 17 mai, à Montcornet. Ce succès tactique, avec celui d’Abbeville, ne peuvent influer le cours de la bataille./ Paris, musée de l'Armée. Don du général de Gaulle en 1969, inv. 20299 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Laurent Sully-Jaulmes](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/S1-seq2-66_HD_1.jpg)
![Uniforme du capitaine Victor Rayer, 1er régiment de dragons portés - Il commande un groupement mixte de sûreté éloignée chargé de couvrir le déploiement de la 2e division légère mécanique en Belgique. Renvoyé à l’arrière en avril, il est commandant d’armes des places de Meulan, d’Hardricourt, de Vaux-sur-Seine et des Mureaux. Fait prisonnier le 20 juin et interné au camp de Surgères, il s’évade le 1er juillet./ Paris, musée de l’Armée © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/S1-seq2-68_HD_1.jpg)
![Feldwebel (adjudant) du 1. Panzer-Regiment 8 (10. Panzerdivision) - Ce sous-officier porte l’uniforme spécial en drap noir adopté en 1934. Avec les écouteurs et le laryngophone, ce Feldwebel communique avec les autres chars grâce à l’appareil radio qui équipe les chars Pz KpfW IV du Panzer-Regiment 8. / Paris, musée de l’Armée, inv. Ha 132 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/S1-seq2-69_HD_1.jpg)
![Fanion d’un char français détruit le 17 mai 1940 - Ce char a été détruit dans le secteur de La Capelleen-Thiérache (Aisne). Le 17 mai 1940, les derniers éléments de la 4e division d’infanterie nord-africaine du général Sancelme retardent l’avance de la 8. Panzerdivision avant de se rendre. / Paris, musée de l’Armée, inv. 06307 C2. Don de M. Herscovici © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/S1-seq2-70a_HD_1.jpg)
![Fanion d’un char français détruit le 17 mai 1940 - Ce char a été détruit dans le secteur de La Capelleen-Thiérache (Aisne). Le 17 mai 1940, les derniers éléments de la 4e division d’infanterie nord-africaine du général Sancelme retardent l’avance de la 8. Panzerdivision avant de se rendre. / Paris, musée de l’Armée, inv. 06307 C2. Don de M. Herscovici © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/S1-seq2-70b_HD_1.jpg)
![Panneau du 48e bataillon de chars de combat (BCC) - Ce panneau indique l’état-major du 48e bataillon de chars de combat, commandé par le chef de bataillon Masséna de Rivoli./ Paris, musée de l’Armée, inv. 2006.21.1. . Don de M. le prince Masséna d’Essling © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/S1-seq2-71_HD_11.jpg)
![Fanion retrouvé sur un char léger Vickers MK VIB - Ce fanion a été retrouvé sur un char près de Villers-surMareuil (Somme) le 4 juin 1940. Lors de la bataille d’Abbeville, la 1st Armoured Division du Major-General Evans perd cent vingt chars sur cent soixante-cinq, soit près de 73 % de pertes, essentiellement des chars légers Vickers MK VIB. / Paris, musée de l’Armée, inv. 998.787 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/S1-seq2-72_HD_1.jpg)
![Fanion du groupe aérien d’observation (GAO) 544 - Le groupe aérien d’observation (GAO) 544 est chargé de la couverture aérienne de la 4e division légère de cavalerie (DLC) du général Barbe, qui fait partie de la 9e armée. Le 10 mai 1940, le GAO 544 est bombardé à Villers-lès-Guise. Seul rescapé, le Mureaux 115 no 42 est abattu lors d’une mission de reconnaissance le 12 mai et son équipage est fait prisonnier. / Paris, musée de l'Armée, inv. 2019.50.1. Don de la famille Montagnon © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/S1-seq2-76_cote_1_HD_11.jpg)
![Fanion du groupe aérien d’observation (GAO) 544 - Le groupe aérien d’observation (GAO) 544 est chargé de la couverture aérienne de la 4e division légère de cavalerie (DLC) du général Barbe, qui fait partie de la 9e armée. Le 10 mai 1940, le GAO 544 est bombardé à Villers-lès-Guise. Seul rescapé, le Mureaux 115 no 42 est abattu lors d’une mission de reconnaissance le 12 mai et son équipage est fait prisonnier. / Paris, musée de l'Armée, inv. 2019.50.1. Don de la famille Montagnon © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/S1-seq2-76_cote_2_HD_11.jpg)
![Bombe explosive cylindrique de 250 kilos - Destinée à tous les bombardiers de la Luftwaffe, elle arme le Junkers Ju 87 « Stuka. Il existe trois types de bombe : la première avec un corps et un cône de nez d’une seule pièce, destinée à pénétrer des cibles robustes avant de détoner, et les deux autres avec un corps et un nez en deux parties pour des cibles nécessitant une détonation instantanée à l’impact. / Paris, musée de l'Armée, inv. 998.1466 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/S1-seq2-77_HD_1.jpg)
![Blouson des unités du Royal Tank Regiment - Ce modèle de blouson noir de la British Expeditionary Force (BEF) de 1935 servira d’inspiration pour le futur battledress (tenue de combat), modèle 1937, des troupes britanniques. / collection particulière © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/S1-seq2-80_HD_1.jpg)
![Soldat d’infanterie du corps expéditionnaire britannique - Baptisé « Tommy » depuis la Première Guerre mondiale, le soldat britannique porte le battledress en laine et le casque Brodie, surnommé « plat à barbe ». Ce soldat du corps expéditionnaire britannique en France est armé du fusil antichar Boys. Malgré son manque de maniabilité, cette arme permet à l’infanterie britannique de lutter efficacement contre les chars légers et semi-chenillés allemands. / Paris, musée de l'Armée © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/S1-seq2-81_HD_1.jpg)
![Sac à paquetage d’un motocycliste du Royal Army Service Corps (RASC) du BEF / collection particulière © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais - © Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/S1-seq2-82_HD_1.jpg)
![Casque britannique mark II - Ce modèle est recouvert d’une toile de jute camouflée. Ce casque a été retrouvé dans le secteur de Lens dans les années 1980. / collection particulière © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais - © Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3b_les_combats/S1-seq2-83_HD_11.jpg)
![Tirailleur du 12e régiment de tirailleurs sénégalais (RTS) Tirailleur du 12e régiment de tirailleurs sénégalais (RTS)](/fileadmin/_processed_/2/8/csm_S1-seq2-52_HD_90a5090dbd.jpg)
Tirailleur du 12e régiment de tirailleurs sénégalais (RTS)
![Tirailleur du 12e régiment de tirailleurs sénégalais (RTS) Tirailleur du 12e régiment de tirailleurs sénégalais (RTS)](/fileadmin/_processed_/2/8/csm_S1-seq2-52_HD_6a2204343b.jpg)
Paris, musée de l’Armée ; Fréjus, musée des Troupes de marine, inv. ME2888.02 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier
À la veille de l’offensive allemande, l’armée française dispose de huit divisions d’infanterie coloniale dans lesquelles sont répartis les régiments de tirailleurs sénégalais et les régiments d’infanterie coloniale mixte sénégalais aux côtés des régiments d’infanterie et d’artillerie coloniale. Sur 178 000 Africains et Malgaches mobilisés, 40 000 combattent en métropole et près de 17 000 sont tués au combat ou victimes de massacres, comme les 188 tirailleurs du 25e RTS à Chasselay ou le capitaine N’Tchoréré du 53e régiment d’infanterie coloniale mixte sénégalais (RICMS), abattu le 7 juin à Airaines pour avoir demandé à être traité comme un officier français.
La retraite
Aux ordres du général John Gort, le corps expéditionnaire britannique (BEF) de 400 000 soldats débarque dans les ports de Cherbourg, Brest, Nantes et Saint- Nazaire le 10 septembre 1939 où il rejoint sa zone de déploiement de part et d’autre de Lille, entre la 7e et la 1èrearmée française.
Conformément au plan Dyle- Breda, les premières troupes britanniques atteignent la rivière Dyle dans la nuit du 10 au 11 mai 1940 et engagent les combats le 15 mai. Le 20 mai, avec la prise d’Abbeville par les Allemands, l’ensemble des troupes alliées situées au nord de la France et en Belgique sont isolées et se replient sur Dunkerque.
Du 21 mai jusqu’au 4 juin, l’évacuation de l’armée britannique (Opération Dynamo) a lieu avec l’appui de l’armée française. Plus de 240 000 soldats britanniques et 120 000 soldats français et belges sont évacués vers la Grande-Bretagne.
![Tract allemand - Alors que les troupes alliées se retrouvent acculées sur la Manche, ce tract est largué par les avions allemands dans la poche de Dunkerque pour inciter les soldats alliés à se rendre. / collection particulière © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3c_la_retraite/S1-seq2-86_HD_1.jpg)
![Canon de 37 mm antiaérien - Ce canon provient de l’épave du Cérons. Cargo transformé en patrouilleur auxiliaire (P21) en 1939, il s’est échoué à marée basse avant d’être coulé le 12 juin à Veules-les-Roses lors de la tentative d’évacuation du IXe corps d’armée et de la 51st Highland Division pris au piège à Saint-Valéry-en-Caux par les 5. Et 7. Panzer-Divisionen et la 2. Infanterie-Division. / Paris, musée de l'Armée, inv. 998.1427 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3c_la_retraite/S1-seq2-85_HD_1.jpg)
![16 mai. Prisonniers allemands capturés par la 14e division d'infanterie du général de Lattre de Tassigny lors des combats de Rethel (Aisne) / © Photographe inconnu/SCA : Service Cinématographique des Armées/ECPAD/Défense/DG 128 -1813](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3c_la_retraite/TMLN_CF_16_11.jpg)
![Sains-du-Nord, 20 mai 1940 - Tirailleurs sénégalais capturés par l'armée allemande et photographiés par les services de propagande de la Luftwaffe. Les reportages à connotation raciste mettant en avant les troupes coloniales sont nombreux. / © Photographe inconnu/Luftwaffe K.B.K. 4/ECPAD/Défense/DAA 555 L13](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3c_la_retraite/TMLN_CF_18_11.jpg)
![20 mai - 3 juin, Dunkerque. Le torpilleur Branle-bas au secours des soldats. / © Photographe inconnu/ Service cinématographique de la Marine/ECPAD/Défense/ MARINE 667-13960](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3c_la_retraite/TMLN_CF_29_1.jpg)
Le dénouement
Considérée à la veille de la guerre comme la première armée terrestre du monde, l’armée française n’existe plus après 45 jours de combats : on y compte plus de 92 000 tués, 230 000 blessés et plus de 1 840 000 prisonniers, sans oublier 2 500 chars et 900 avions détruits. Cette défaite spectaculaire et inattendue a révélé les incohérences et les pesanteurs d’une armée incapable de relever les défis stratégiques, opérationnels et tactiques portés par l’armée allemande.
Du côté allemand, la campagne de France n’a pas été une simple promenade : elle déplore 49 000 morts et 110 000 blessés ainsi que la perte de 1 800 chars et de 1 400 avions. En causant d’importantes pertes à l’armée allemande et en appuyant le rembarquement du corps expéditionnaire britannique, l’armée française a permis à Churchill de poursuivre la guerre en attendant l’arrivée des États-Unis dans le conflit en 1941.
![Casque du lieutenant Michel Duclos - Officier dans le 211e régiment d’artillerie lourde divisionnaire, rattaché à la 5e division d’infanterie motorisée, le lieutenant Michel Duclos est tué le 14 mai 1940 au cours d’une attaque aérienne à Lesve, au sud-ouest de Namur, en Belgique / Paris, musée de l’Armée, inv. 23421 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3d_le_denouement/S1-seq2-87_HD_1.jpg)
![Casque de vol Zinszer type 11 « Airaille » - Le 17 mai 1940, Louis Gast, affecté sur un avion LeO 451 au groupe de bombardement I/31, effectue des missions de bombardement de colonnes allemandes. Mais arrivés sur l’objectif, son avion est touché par un Messerschmitt Bf 109E. Son parachute se met en torche lorsque le pilote saute de l’appareil et il s’écrase au sol, près de Rocquigny (Aisne)./ Paris, musée de l’Armée, inv. 20274. Don de Mme Gast © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Marie Bruggeman](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3d_le_denouement/S1-seq2-88_HD_1.jpg)
![Casque Adrian modèle 1926 d’infanterie du sous-lieutenant Raymond de Pourtalès - Sous-lieutenant au 4e régiment d’infanterie, il est arrêté le 28 mai par les Allemands au carrefour du Touquet. Refusant de se rendre, il sort son revolver mais tombe sous les balles. Après l’avoir enterré avec les honneurs militaires, les Allemands posent sur sa croix ce casque Adrian déformé, témoin de la violence des combats de mai-juin 1940. / Paris, musée de l’Armée, inv. 14200. Don de Mlle de Pourtalès © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Marie Bruggeman](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3d_le_denouement/S1-seq2-89_HD_1.jpg)
![Casque britannique mark II - Le soldat à qui appartenait ce casque, considéré comme un souvenir de ses campagnes en 1940, a gravé les noms des deux pays dans lesquels il s’est battu et celui de la ville de Dunkerque, où il fut réembarqué. / collection particulière © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3d_le_denouement/S1-seq2-90_HD_1.jpg)
![Chéchia du lieutenant Aboud Ben Rabah Ben Kouitène - Affecté à la 5e compagnie du 2e bataillon du 11e régiment de tirailleurs algériens, le lieutenant Aboud Ben Rabah Ben Kouitène est tué le 16 juin 1940 à Rouvray-Saint-Denis (Eure-et-Loir). / Paris, musée de l'Armée, inv. 12999-2. Don de Mme Ben Kouitène © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3d_le_denouement/S1-seq2-91_HD_1.jpg)
![Croix d'aumônier - Aumônier du 11e régiment étranger d’infanterie (6e division d’infanterie nordafricaine), l’abbé Jean Wattel est tué le 27 mai 1940 au bois d’Inor par des éclats d’obus. / Aubagne, musée de la Légion étrangère, inv. U.4178 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3d_le_denouement/S1-seq2-92_HD_1.jpg)
![Croix de tombe provisoire du soldat William Spence - Soldat dans le 2e bataillon du Durham Light Infantry, le soldat William Spence est tué durant l’opération Dynamo le 24 mai 1940 à Merville (Nord). À la fin de l’opération, les pertes britanniques s’élèveront à 68 980 soldats tués, disparus ou faits prisonniers, dont 4 206 tués./ Ambleteuse, musée de la Seconde Guerre mondiale © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3d_le_denouement/S1-seq2-93_face_HD_1.jpg)
![Croix de tombe provisoire du soldat William Spence - Soldat dans le 2e bataillon du Durham Light Infantry, le soldat William Spence est tué durant l’opération Dynamo le 24 mai 1940 à Merville (Nord). À la fin de l’opération, les pertes britanniques s’élèveront à 68 980 soldats tués, disparus ou faits prisonniers, dont 4 206 tués./ Ambleteuse, musée de la Seconde Guerre mondiale © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3d_le_denouement/S1-seq2-93_arriere_HD_1.jpg)
![Fusil Lee-Enfield britannique - Ce fusil fut retrouvé sur la plage de Zuydcoote (Nord) en 1970 à proximité de l’épave du HMS Crested Eagle. Ce navire fut endommagé par un bombardement le 29 mai 1940. Plus de trois cents soldats périrent dans l’incendie dû au bombardement./ Paris, musée de l'Armée © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3d_le_denouement/S1-seq2-95_HD_1.jpg)
![Mousqueton modèle 1892 - Ce mousqueton est abandonné par un soldat du IXe corps d’armée du général Ihler à Sotteville-sur-Mer le 11 juin 1940 lors de l’évacuation des soldats français et britanniques à Dunkerque, puis enterré par un habitant jusqu’en 1944. / Paris, musée de l'Armée, inv. 06584 C2. Don de M. de Tenneville © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3d_le_denouement/S1-seq2-96_HD_1.jpg)
![Reliquaire des cendres du drapeau du 86e régiment d’infanterie (RI) - Pour éviter que son drapeau ne tombe dans les mains allemandes, le 86e RI le brûle dans la forêt de Charmes (Vosges) le 19 juin 1940. Les cendres sont ensuite recueillies et conservées depuis dans ce reliquaire. / Paris, musée de l'Armée, inv. 06468. Versement du Service historique de la Défense © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3d_le_denouement/S1-seq2-97_HD_1.jpg)
![20 mai - 3 juin. Tombes de soldats français sur les plages aux alentours de Zuydcotte (Nord) après l'opération Dynamo, nom de code britannique de l'évacuation de Dunkerque. © Photographe inconnu/PK Kriegsmarine/ECPAD/Défense/DAM 208 L22](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3d_le_denouement/TMLN_CF_30_1.jpg)
![3 juin. Destructions par bombardement aérien allemand. © Photographe inconnu/SCA : Service Cinématographique des Armées/ECPAD/Défense/DG 73-915](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3d_le_denouement/TMLN_CF_32_1.jpg)
![Mai-juin. L'aérodrome français de Vertain-Escarmain (Nord) capturé par la Luftwaffe. / © Photographe inconnu/ECPAD/Défense/DAA 180 L03](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3d_le_denouement/TMLN_CF_38_1.jpg)
![Secteur de Dunkerque, mai-juin. Casques français abandonnés. / © Photographe inconnu /Luftwaffe K.B.K. 4/ECPAD/Défense/DAA 331 L08](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3d_le_denouement/TMLN_CF_39_1.jpg)
![Secteur de Le Quesnoy (Nord), mai-juin. Véhicule de DCA (Défense contre aéronefs) allemande détruit par les troupes françaises et tombes provisoires de l'équipage. / © Photographe inconnu /Luftwaffe K.B.K. 4/ECPAD/Défense/DAA 331 L19](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3d_le_denouement/TMLN_CF_40_1.jpg)
![Mai-juin. Tombes provisoires de 9 artilleurs allemands du 77e régiment de Défense contre aéronefs (DCA). / © Photographe inconnu /Luftwaffe K.B.K. 4/ECPAD/Défense/DAA 331 L23](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_3/3d_le_denouement/TMLN_CF_41_1.jpg)
![Croix de tombe du soldat Józef Anioł Croix de tombe du soldat Józef Anioł](/fileadmin/_processed_/f/2/csm_S1-seq2-92_bis_HD_b188cc28a3.jpg)
Croix de tombe du soldat Józef Anioł
![Croix de tombe du soldat Józef Anioł Croix de tombe du soldat Józef Anioł](/fileadmin/_processed_/f/2/csm_S1-seq2-92_bis_HD_885625a678.jpg)
Aubagne, musée de la Légion étrangère, inv. 01.89.2019 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier
Le soldat Józef Anioł, du 11e régiment étranger d’infanterie (REI), est tué le 18 juin 1940 à Saint-Germain-sur-Meuse (Meuse). Surnommé le Camerone du 11e REI, le régiment se retrouve encerclé dans cette petite commune, où il perdra les deux tiers de son effectif restant et brûlera son drapeau.
Section 4 : Le choc politique de la défaite
Dès le 15 mai, date du premier appel à l'aide du président du Conseil français Paul Reynaud au Premier ministre britannique Winston Churchill, le pouvoir politique français oscille entre volonté de fermeté et irrésolution. Le remplacement du général en chef Gamelin par le général Weygand, qui ne change pas fondamentalement de stratégie, tout comme les différents remaniements ministériels, témoignent de cette hésitation permanente face à un désastre chaque jour plus perceptible.
À partir de la rupture de la ligne Weygand, le gouvernement, auquel appartient maintenant Charles de Gaulle, est confronté à un terrible dilemme : l'option militaire de faire capituler tout ou partie des armées et de continuer la guerre hors du territoire métropolitain, ou bien le choix politique de cesser le combat et d'accepter la défaite, en négociant avec l'ennemi un armistice, et de rester sur le territoire français. Le 16 juin au soir, Paul Reynaud démissionne laissant la place aux partisans déclarés d'une négociation avec l'Allemagne. Huit millions de Français sont sur les routes de l'exode, et les Allemands sont à Paris depuis deux jours.
Le désastre militaire se double d'un naufrage politique. Après avoir vu disparaître son armée, sa force terrestre étant alors considérée comme la plus puissante au monde, la France voit vaciller son autre pilier : la force d'un régime républicain qui lui avait pourtant permis de résister et de vaincre lors de la Grande Guerre
![L'exode / © Paris, musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_4/1_20210107_Sceno_40-2_AS024_11.jpg)
![L'exode / Paris, musée de l'Armée © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_4/2_20200914_Sceno_40_AS030_1.jpg)
![L'exode / Paris, musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_4/3_20210107_Sceno_40-2_AS004_11.jpg)
![Les discours politiques - © Paris - Musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_4/4_20210107_Sceno_40-2_AS025_1.jpg)
![Les discours politiques - © Paris - Musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_4/5_20210107_Sceno_40-2_AS006_1.jpg)
![Les discours politiques - © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_4/6_20210107_Sceno_40-2_AS026_11.jpg)
![Les discours politiques - Paris, musée de l'Armée © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_4/7_20200914_Sceno_40_AS035_11.jpg)
![Les armistices / © Paris - Musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_4/8_20210107_Sceno_40-2_AS027_1.jpg)
![Les armistices / Paris, musée de l'Armée © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_4/9_20200914_Sceno_40_AS040_11.jpg)
![Les armistices : fascicule "Armistices de juin 1940" et wagon de l’armistice souvenir / Paris, musée de l'Armée © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_4/10_20200914_Sceno_40_AS043_1.jpg)
![Les armistices : conventions d’armistice franco-allemand (à gauche) et franco-italien (à droite) / Paris, musée de l'Armée © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_4/11_20200914_Sceno_40_AS042_1.jpg)
![Les armistices : disques de l’enregistrement des négociations de l’armistice de Rethondes / Paris, musée de l'Armée © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_4/12_20200914_Sceno_40_AS041_1.jpg)
![Les armistices / © Paris - Musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_4/13_20210107_Sceno_40-2_AS028_1.jpg)
Les discours
13 juin, Paul Reynaud, Président du Conseil, dernier discours radiodiffusé
Le sort de la bataille étant scellé, le gouvernement doit choisir entre une capitulation et le départ en exil, ou une discussion d’État à État avec l’ennemi. Ce discours résume toute l’indécision de Paul Reynaud. Il lance un ultime et dernier appel au gouvernement américain.
17 Juin, Maréchal Pétain, Président du Conseil
Trois jours après son discours radiophonique, mis en minorité au sein du gouvernement, Paul Reynaud démissionne. Le maréchal Pétain, favorable à la signature d’un armistice annonce au peuple français, dans son discours, sa décision d’engager des pourparlers avec l’Allemagne.
18 juin, Winston Churchill, Premier ministre britannique
Après le discours radiodiffusé de Pétain, Churchill prononce son fameux discours, Finest Hour, d’abord à la Chambre des communes puis au micro de la BBC. Il y annonce que la Grande-Bretagne se retrouve désormais seule face à l’Allemagne. Malgré l’avis de la plupart de ses ministres, Churchill autorise de Gaulle à prononcer un discours à la BBC, diffusé le soir même.
22 juin - Général de Gaulle
Premier discours de Charles de Gaulle dont l’enregistrement a été conservé. Devant les conditions de l’armistice et la fin de non-recevoir des chefs de l’empire colonial qu’il a sollicités, devenu chef auto-investi de la résistance militaire française en Grande-Bretagne, il invite tous les soldats français à se mettre en rapport avec lui, entrant ainsi ouvertement en rébellion contre le gouvernement de Bordeaux.
L'Exode
La défaite et le repli des armées se doublent de l'errance du gouvernement de Paris à Bordeaux et de l'exode d'environ huit millions de Français qui fuient l'avance ennemie, paniqués par le souvenir des exactions allemandes de 1914 et les bombardements aériens.
Commencé dès le 10 mai avec les premiers réfugiés belges et néerlandais, l'exode s'amplifie début juin avec la rupture de la ligne Weygand.
Environ un tiers du territoire français se vide ainsi presque entièrement, provoquant des terribles difficultés d'hébergement et de ravitaillement. Bombardés et mitraillés sur les routes, parfois rattrapés par les troupes allemandes, dépourvus d'informations et de consignes précises, les réfugiés symbolisent le traumatisme subi par les populations et le sentiment ressenti de disparition de l'État.
![Le Havre. De nombreux bateaux de pêche partis de Trouville et de Honfleur arrivent dans l'arrière-port face au quai d'Escale (actuel quai R. Meunier). / © Photographe inconnu /Luftwaffe K.B.K. 4/ECPAD/Défense/DAA 675 L02](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_4/4a_l_exode/SAS-d-2_1.jpg)
![Des réfugiés rejoignent le port de la ville du Havre, pour quitter la région touchée par les bombardements allemands à partir du 19 mai. / © Photographe inconnu /Luftwaffe K.B.K. 4/ECPAD/Défense/DAA 675 L33](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_4/4a_l_exode/SAS-d-4_1.jpg)
![Pas-de-Calais. Prise en charge des réfugiés par le bureau de bienfaisance et d'aide sociale. / © Photographe inconnu/PK Kriegsmarine/ECPAD/Défense/DAM 170 L04](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_4/4a_l_exode/SAS-d-6_1.jpg)
Les armistices
Le 16 juin au soir, accablé par la situation militaire, le pessimisme de Weygand et le défaitisme de Pétain, Paul Reynaud annonce sa démission. Il est remplacé par le maréchal Pétain qui informe l'Allemagne de sa volonté de solliciter un armistice et annonce le 17 juin à la radio « qu'il faut cesser le combat ».
Le 18, Hitler rencontre Mussolini et l'informe de son intention d'imposer des conditions relativement modérées afin d'inciter la France, son Empire et sa flotte militaire à se retirer du conflit.
La délégation française est conduite le 21 juin à Rethondes sur les lieux mêmes de l'armistice du 11 novembre 1918. Sans possibilité d'amender le texte, elle le signe le 22 et se voit contrainte de rejoindre Rome pour signer, le 24, une deuxième convention avec l'Italie. Les deux textes entrent en vigueur le 25 à minuit trente.
![Microphone de la British Broadcasting Corporation (BBC) / Paris, musée de l’Armée, inv. 4574 DEP. Dépôt de la BBC © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Laurent Sully-Jaulmes](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_4/4b_les_armistices/S1-seq3-100_quar_HD_1.jpg)
![Soldats allemands devant le wagon de Rethondes / © Photographe inconnu/ECPAD/Défense/DAA 585 L21](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_4/4b_les_armistices/ARM_1_1.jpg)
![Journalistes devant le wagon de Rethondes le jour de la signature de l'armistice. / © Photographe inconnu//ECPAD/Défense/DAT 131 L13](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_4/4b_les_armistices/ARM_3_1.jpg)
![Disques de l’enregistrement des négociations de l’armistice de Rethondes](/fileadmin/_processed_/a/6/csm_S1-seq3-101_HD_bc6d6486db.jpg)
Disques de l’enregistrement des négociations de l’armistice de Rethondes
![Disques de l’enregistrement des négociations de l’armistice de Rethondes](/fileadmin/_processed_/a/6/csm_S1-seq3-101_HD_f7d71fdcfc.jpg)
NBC/Bruno Ledoux © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier
Les services allemands réalisent un enregistrement intégral des négociations de l’armistice. Un exemplaire de cet enregistrement est ensuite remis au maréchal Pétain. Transportée en 1944-1945 de Vichy en Allemagne, puis en Suisse, cette malle sera retrouvée en 2015 à la faveur d’une vente publique.
Section 5 : Les déracinés
Au lendemain de la défaite, la France est divisée en différentes zones et les Français dispersés aux quatre coins du pays et à l'étranger. Après seulement 6 semaines de combats, 1,8 million de soldats sont faits prisonniers, ce qui constitue un véritable choc. Si la plupart sont envoyés en Allemagne (les officiers dans des Oflags, les autres dans des Stalags), ceux issus de l'empire colonial sont emprisonnés en France dans des Frontstalags pour ne pas, selon l'idéologie raciste nazie, « salir » le sol allemand.
Les troupes françaises et les Polonais du 45e corps d'armée qui ont traversé la frontière sont internés en Suisse.
Après avoir fui les combats et pris la route de l'exode, les populations évacuées sont autorisées à retourner chez elles à condition de se munir d'un certificat de rapatriement pour pouvoir franchir la ligne de démarcation, devenue une véritable frontière. La subdivision de la zone occupée en différentes entités et le rattachement des départements du Nord et du Pas-de-Calais au Commandement militaire de Bruxelles ajoutent à l'éclatement du pays.
Après presque vingt ans d'appartenance à la France, l'Alsace et la Moselle sont de fait rattachées au Reich dès le 24 juin avant d'être illégalement annexées en novembre. Les Allemands invitent fortement les Alsaciens et les Mosellans à regagner leurs foyers.
Ils créent à cet effet le « Elsassische Hilfsdienst » dont l'action s'inscrit dans l'effort de propagande de l'Allemagne. Considérés comme indésirables ou inassimilables, les juifs, les étrangers - naturalisés ou non - et de nombreux citoyens français sont expulsés.
![Les déracinés Paris, musée de l'Armée © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_5/1_20200914_Sceno_40_AS058_1.jpg)
![Les prisonniers de guerre / Paris, musée de l'Armée © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_5/2_20200914_Sceno_40_AS059_1.jpg)
![Les prisonniers de guerre / Paris, musée de l'Armée © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/_migrated/mda_block/3_20200914_Sceno_40_AS045_11.jpg)
![L’Alsace et la Moselle annexées / Paris, musée de l'Armée © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/_processed_/0/5/csm_4_20200914_Sceno_40_AS046_1_2209e939d8.jpg)
Les prisonniers de guerre
Lorsqu'ils sont faits prisonniers de guerre, les soldats transitent par des camps de rassemblement puis des Frontstalags, avant d'être ensuite transférés dans des camps de prisonniers en Allemagne. Dans les camps, l'absence d'information contribue à l'émergence et la diffusion de rumeurs. Les Alsaciens et les Mosellans, ethniquement assimilés aux Allemands, sont rapidement libérés. À l'inverse, les troupes coloniales, victimes du racisme nazi, sont parfois massacrées dès leur capture comme la 3° compagnie du 25° régiment de tirailleurs sénégalais le 19 juin 1940 à Chasselay Montluzin. Le régime de Vichy élève les prisonniers en martyrs, victimes des errements de la 111° République.
À Londres, les prisonniers sont aussi exploités comme argument en faveur de la poursuite de la guerre.
![Képi, pèlerine et canne du général Giraud - Le 19 mai 1940, le général Giraud, commandant de la IXe armée, est fait prisonnier près du Catelet (Aisne) puis transféré à la forteresse de Königstein (Oflag IV-B), d’où il parvient à s’évader, le 17 avril 1942, avec l’aide de Roger Guerlach, qui lui remet des faux papiers et des vêtements neufs pour rentrer en France. / Paris, musée de l'Armée, inv. 20579-1, 22603 et 20579-2. Don de Mme Giraud et famille Giraud © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_5/5a_les_prisonniers_de_guerre/S2-seq4-02_HD_1.jpg)
![Tenue d’Henri Lebel, sergent du 32e régiment d’infanterie - Il est affecté au 21e bataillon d’instruction du 32e régiment d’infanterie en 1939. Fait prisonnier le 15 juin 1940 à Méry-sur-Seine, il est envoyé au Frontstalag 170 de Compiègne (Oise) jusqu’au 24 janvier 1941, puis dirigé vers le Stalag IX A (Ziegenhain). Libéré par les Alliés en 1945, rapatrié en France, il est démobilisé en septembre 1945./ Paris, musée de l'Armée, inv. 2018.21.22 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_5/5a_les_prisonniers_de_guerre/S2-seq4-08_HD_1.jpg)
![Vareuse modèle 1939 d’Auguste Caspar - Né en 1913 à Strasbourg, il combat en mai-juin 1940 au sein du 403e régiment d’artillerie de DCA (défense contre aéronefs) avant d’être interné en Suisse. En novembre 1940, Georges Scapini, ambassadeur et délégué du gouvernement de Vichy à Berlin pour les prisonniers, obtient la libération des soldats français et leur démobilisation après le passage de la frontière. Caspar est alors incorporé dans la Wehrmacht puis fait prisonnier par les Soviétiques en 1945 et interné au camp de Tambov. / Paris, musée de l'Armée, inv. 2010.46.1. Don de M. Koltès © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_5/5a_les_prisonniers_de_guerre/S2-seq4-09_HD_1.jpg)
![Brochure « Confiance. Noël 1940 » - Cette brochure a été offerte aux internés protestants en Suisse par le département social romand des Unions chrétiennes de jeunes gens et des Sociétés de la croix bleue. / Paris, musée de l'Armée, inv. 2010.46. Don de M. Koltès © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_5/5a_les_prisonniers_de_guerre/S2-seq4-09_bis_HD_1.jpg)
![Plaque d’identité de prisonnier de guerre et médaillon religieux du soldat de 2e classe Franciszek Zdunek, 1re division de grenadiers polonaise - Symbole de captivité pour plus d’un million de soldats alliés, ces plaques furent portées par l’ensemble des prisonniers de guerre. Sur la plaque figure le type du camp, Frontstalag pour les camps situés en France, Oflag pour les camps d’officiers situés en Allemagne et Stalag pour la troupe, ainsi que le numéro du camp et le numéro de matricule attribué au soldat. Sur l’une d’entre elles, un petit médaillon religieux a été agrémenté par son propriétaire (soldat polonais). / Collection privée © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_5/5a_les_prisonniers_de_guerre/S2-seq4-03_HD_1.jpg)
![Plaque d’identité de prisonnier de guerre du Stalag III A / Paris, musée de l’Armée, inv. 21495 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_5/5a_les_prisonniers_de_guerre/S2-seq4-05_HD_1.jpg)
![Plaque d’identité de prisonnier de guerre modèle 1925 du Frontstalag 142 / Paris, musée de l’Armée, inv. 997.481 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais - / Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_5/5a_les_prisonniers_de_guerre/S2-seq4-06_HD_1.jpg)
![Plaque d’identité de prisonnier de guerre de l’Oflag XVII A / Paris, musée de l’Armée, inv. 2014.5.8 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_5/5a_les_prisonniers_de_guerre/S2-seq4-07_HD_1.jpg)
![Banjo réalisé par Paul Laureau - Retraité de l’armée, Paul Laureau est rappelé sous les drapeaux en 1939. Affecté au 128e régiment d’infanterie de forteresse sur la ligne Maginot, il est fait prisonnier en 1940 dans le secteur de Tressange (Moselle). Il est envoyé dans un camp de prisonniers où les soldats s’occupent pour tromper l’ennui : bricolage, sport, club de lecture, musique, théâtre… / Paris, musée de l’Armée, inv. 2018.44.1 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_5/5a_les_prisonniers_de_guerre/S2-seq4-13_HD_1.jpg)
![Charles Courtet, Captivité. Camp de Nuremberg, 1940-1941 - Capturé le 24 juin 1940 à Saint-Dié (Vosges), le capitaine Courtet est transféré au camp de Neuf-Brisach en juillet puis à l’Oflag XIII A à Nuremberg jusqu’en avril 1941. Dans ce carnet de dessins, photographies et documents, il livre un aperçu du camp, de son organisation spatiale ainsi que des activités des prisonniers. / Paris, musée de l’Armée, inv. 30300. Don du général Courtet © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Fuzeau](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_5/5a_les_prisonniers_de_guerre/S2-seq4-10_HD_1.jpg)
![Fiche de démobilisation d’un soldat de l’armée polonaise en France - Après la défaite, certains soldats polonais rejoignent la zone non occupée pour éviter la captivité ou l’internement en Suisse. Alors que sa division est internée en Suisse, Stanislaw Szczepaniak, 2e division de chasseurs à pied, rejoint le sud de la France où il embarque pour l’Afrique du Nord dans l’idée de rejoindre l’Angleterre. Finalement démobilisé à Casablanca, il est affecté dans un groupe de travailleurs en septembre 1940. / Collection particulière © Archives privées](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_5/5a_les_prisonniers_de_guerre/S2-seq4-12_HD_1.jpg)
![Pull-over de prisonnier de guerre](/fileadmin/_processed_/a/6/csm_S2-seq4-01_HD_f54c1c5b8c.jpg)
Pull-over de prisonnier de guerre
![Pull-over de prisonnier de guerre](/fileadmin/_processed_/a/6/csm_S2-seq4-01_HD_a4413c370d.jpg)
Incorporé au 3e groupe du 404e régiment d’artillerie de DCA (défense contre aéronefs), Léon Hay est fait prisonnier le 18 juin 1940. Après un séjour en Frontstalag, il est interné au Stalag XI-B de Fallingbostel, où son pull est marqué des lettres « KG » pour Kriegsgefangener (« prisonnier de guerre »).
Paris, musée de l’Armée, inv. 998.1356. Don de M. Hay © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Marie Bruggeman
L'Alsace et la Moselle annexées
Dès juin 1940, et en violation des clauses de l'armistice muettes à ce sujet, l'Alsace et la Moselle sont annexées de fait par l'Allemagne. À la différence de leur situation d'avant novembre 1918, où elles formaient une unique « terre d'Empire », ces deux régions deviennent chacune une partie d'un « Gau », c'est-à-dire une des divisions administratives existantes du Reich.
Leurs dirigeants ou « Gauleiter », respectivement Robert Wagner et Josef Bürckel, souhaitent en faire très vite de véritables territoires nazis. Les populations subissent un processus de défrancisation et d'embrigadement. La langue française est interdite. Les juifs sont expulsés en zone non occupée où ils seront à nouveau exclus par la politique anti-juive du régime de Vichy. Un système répressif sévère est mis en place avec l'ouverture, dès le 2 août 1940, d'un camp de redressement nazi à Schirmeck.
![Plaque de la rue Hermann-Göring à Colmar - Dès septembre 1940, dans le cadre de la germanisation de l’Alsace, les Allemands changent les noms de rues et de places. À Colmar, la rue Stanislas est rebaptisée rue Hermann-Göring, en l’honneur du Reichsmarshall Göring, commandant en chef de la Luftwaffe. / Paris, musée de l’Armée, inv. 21697. Don du colonel Ligouzat © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Pascal Segrette](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_5/5b_l_alsace_et_la_moselle_annexees/S2-seq4-15_HD_1.jpg)
Section 6 : L'Allemagne sur le territoire métropolitain
« Pour assurer les intérêts du Reich allemand, le territoire français situé au nord et à l'ouest de la ligne tracée sur la carte ci-annexée sera occupé par les troupes allemandes. »
Cet article est explicite. En revanche, les modalités de cette occupation ne sont pas précisées et le tracé de la carte est approximatif. De fait, la zone « nord », soit 55 °/o du territoire métropolitain - occupé militairement et administrativement - fait l'objet de plusieurs traitements.
La zone « occupée », dite improprement zone « nord », comprend également toute la bande littorale atlantique, qui devient « zone interdite » en 1941. Est aussi « interdite » au retour des réfugiés une zone nord-est, de la Somme à la Bourgogne, sorte d'espace tampon entre l'Alsace-Moselle annexée et la zone occupée. Enfin, le Commandement militaire allemand en Belgique reçoit la gestion des départements du Nord et du Pas-de-Calais.
L'armistice franco-italien du 24 juin prévoit la création d'une zone occupée italienne beaucoup plus modeste, 800 km2 et 28 000 habitants, situés à l'Est de la zone non occupée, et englobant, sinon de grandes villes, les fortifications de la ligne Maginot des Alpes.
La ligne de démarcation entre les deux zones coupe 13 départements, et le Reich en fait une frontière non seulement politique, mais aussi sociale et économique, le transport de ressources entre les deux zones étant interdit.
![L'occupation allemande / © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_6/1_20200914_Sceno_40_AS060_1.jpg)
![L'occupation allemande / © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_6/2_20200914_Sceno_40_AS053_1.jpg)
![L'occupation allemande / © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_6/3_20200914_Sceno_40_AS048_1.jpg)
![L'occupation allemande / © Paris - Musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_6/4_20210107_Sceno_40-2_AS052_1.jpg)
![L'occupation allemande / © Paris - Musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_6/5_20210107_Sceno_40-2_AS051_1.jpg)
![Contrôle et censure / © Paris - Musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_6/6_20210107_Sceno_40-2_AS036_1.jpg)
![Résistance et répression / © Paris - Musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_6/7_20210107_Sceno_40-2_AS038_1.jpg)
![Résistance et répression / © Paris - Musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_6/8_20210107_Sceno_40-2_AS050_1.jpg)
L'Occupation allemande
En théorie, la France reste souveraine sur tout le territoire. Dans les faits, la zone occupée, dirigée par le commandement militaire en France (Militärbefehlshaber in Frankreich ou MbF) qui siège à l'hôtel Majestic à Paris, exerce le pouvoir exécutif, surveille l'administration française, et assure l'exploitation économique du pays ainsi que le maintien de l'ordre.
Otto Abetz, ambassadeur d'Allemagne en France devient l'interlocuteur principal de Pierre Laval dans la politique de collabo ration. Enfin, la Commission d'armistice de Wiesbaden, chargée de vérifier l'exécution des clauses de l'armistice, sert plutôt d'outil pour adapter l'économie française aux besoins du Reich. À ces trois instances s'ajoutent une multitude d'autres, aux conceptions et compétences parallèles, comme la SS de Himmler, qui envoie à Paris une équipe de la Sipo-SD (surnommée Gestapo selon un raccourci inapproprié).
![Pavillon allemand - Sur tous les édifices publics de la zone occupée, les Allemands déploient symboliquement le drapeau à croix gammée. Celui-ci a été pris à la citadelle de Belfort le 20 novembre 1944 par Jean Lartéguy, alors jeune sous-officier et futur correspondant de guerre et romancier. / Paris, musée de l'Armée, inv. 21696 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_5/5a_les_prisonniers_de_guerre/S2-seq5-18_HD_1.jpg)
!["A la population d'Aubervillers" - Le 14 juin 1940, l’armée allemande entre dans Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Cette affiche est signée par E. Demars, le maire adjoint, mais c’est Pierre Laval qui est maire de la ville de 1923 à 1944. Dès le début du conflit, la municipalité applique strictement les consignes de l’occupant. Parallèlement, Laval mène une répression féroce contre les militants communistes d’Aubervilliers. / Paris, musée de l’Armée, inv. 2019.0.468 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais - © Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_6/6a_l_occupation_allemande/S2-seq5-24_HD_1.jpg)
![Journal de marche illustré - Alimenté entre 1940 et 1943 par l’Oberleutnant Pause du 9e régiment de DCA (défense contre aéronefs) de la Légion Condor, force aérienne formée de six mille volontaires issus d’effectifs de la Luftwaffe. Elle combat aux côtés des franquistes et bombarde la ville de Guernica le 26 avril 1937, participe à la campagne de France, et après l’armistice, le régiment visite Paris avant de repartir à Berlin./ Paris, musée de l’Armée, inv. 2001.35.1 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_6/6a_l_occupation_allemande/S2-seq5-27__1__HD_1.jpg)
![Journal de marche illustré - Alimenté entre 1940 et 1943 par l’Oberleutnant Pause du 9e régiment de DCA (défense contre aéronefs) de la Légion Condor, force aérienne formée de six mille volontaires issus d’effectifs de la Luftwaffe. Elle combat aux côtés des franquistes et bombarde la ville de Guernica le 26 avril 1937, participe à la campagne de France, et après l’armistice, le régiment visite Paris avant de repartir à Berlin./ Paris, musée de l’Armée, inv. 2001.35.1 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_6/6a_l_occupation_allemande/S2-seq5-27__2__HD_1.jpg)
![Assiette commémorative - Cette assiette commémore l’action de l’Aufklärungsabteilung 171 durant la campagne de France. Ce régiment de reconnaissance commandé par le colonel von Holtey fait partie de la 71. Infanterie Division de l’armée allemande (9 mai-18 juin 1940)./ Paris, musée de l’Armée, inv. 20435 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_6/6a_l_occupation_allemande/S2-seq5-30_HD_1.jpg)
![Catalogue Lorey - Il est remis au directeur du musée de l’Armée à l’issue de la saisie opérée par la Wehrmacht dans les collections de l’établissement entre juin et novembre 1940. / Paris, musée de l’Armée, inv. 2013.0.1195 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_6/6a_l_occupation_allemande/S2-seq5-35_HD_1.jpg)
![Armet à masque de lion - Les meilleurs spécialistes allemands ont participé à la sélection des pièces, issues pour la plupart d’anciens cabinets d’armes germaniques ou autrichiens confisqués par les Français au moment des guerres de la Révolution et du Premier Empire. / Paris, musée de l’Armée, inv. H 123 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Pascal Ségrette](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_6/6a_l_occupation_allemande/S2-seq5-36_HD_1.jpg)
![Affiche « Populations abandonnées, faites confiance au soldat allemand ! »](/fileadmin/_processed_/c/b/csm_S2-seq4-14_HD_08fe8dd7ec.jpg)
Affiche « Populations abandonnées, faites confiance au soldat allemand ! »
![Affiche « Populations abandonnées, faites confiance au soldat allemand ! »](/fileadmin/_processed_/c/b/csm_S2-seq4-14_HD_08597421d4.jpg)
Paris, musée de l’Armée, inv. 2014.0.370 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / image musée de l'Armée
Cette affiche réalisée par Théo Matejko est la première produite en France par l’Allemagne dès la fin juin 1940. Elle s’inscrit dans la propagande nazie de dédiabolisation du soldat allemand auprès de la population en zone occupée. Le graffiti écrit au charbon est un exemple des premières résistances contre l’occupant.
Conseils à l'occupé
Jean Texier (1888-1957) est l'auteur de ces Conseils à l'occupé, 33 au total, imprimés en août 1940 sous forme de brochure. Avec son ton ironique et cet air de connivence avec le lecteur qu'il tutoie, il est à l'origine d'une des premières brochures clandestines de l'Occupation.
Contrôle et censure
L'armistice franco-allemand prévoit une frontière intérieure contrôlée, la ligne de démarcation, oscillant entre la frontière espagnole et la frontière suisse sur environ 1 000 km. La Kommandantur, organe du commandement militaire en France (Militärbefehlshaber in Frankreich ou MbF) est chargée de l'administration du territoire occupé et en contrôle la circulation en gérant l'obtention des laissez passer. L'information est quant à elle contrôlée par une délégation du ministère de la Propagande du Reich, la Propaganda Abteilung.
Son objectif: lutter contre les influences juives, franc-maçonnes et anti-allemandes, en censurant la presse, la radio, les actualités cinématographiques et les films.
Résistance et répression
Les premiers refus de la défaite en zone occupée sont l'œuvre d'individus isolés qui ne se définissent pas encore eux-mêmes comme des « résistants ». Ils sont de nature très variée, allant de la simple lacération d'une affiche au sabotage, comme le sectionnement de câbles téléphoniques, attestés dès l'été.
Les premières formes d'organisations collectives, comme la nébuleuse qui se constitue autour du musée de l'Homme, témoignent du rôle des sociabilités d'avant-guerre dans la création de ces mouvements, qui cherchent alors essentiellement à confectionner et à diffuser des publications clandestines. Ces actions font immédiatement l'objet d'une répression impitoyable exercée par le Commandement militaire en France (MbF) à travers ses tribunaux et des mesures de représailles administratives collectives.
![Résistance et répression / © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_6/6c_resistance_et_repression/20210107_Sceno_40-2_AS013_1.jpg)
Section 7 : La France de Vichy
« Le gouvernement français est libre de choisir son siège dans le territoire non occupé, ou bien s'il le désire, de le transférer même à Paris. »
Bordeaux étant en zone occupée, le gouvernement qui s'y était replié s'installe début juillet à Vichy, à proximité de Chateldon où réside Laval. Vichy dispose d'un standard téléphonique moderne et d'infrastructures hôtelières suffisantes pour accueillir les parlementaires et le gouvernement.
Le maréchal Pétain, auquel les parlementaires ont attribué le 10 juillet les pleins pouvoirs par vote, choisit donc Vichy, par défaut, comme capitale provisoire de la « zone non occupée », zone citée comme telle dans la convention d'armistice mais rapidement surnommée zone « libre » par sa propagande.
Dès ses premiers discours radiodiffusés, le maréchal Pétain considère que la défaite est directement liée à la décadence de la France républicaine et qu'il entend mener une politique de régénération morale intitulée « révolution nationale ».
De multiples lois violent les règles démocratiques traditionnelles et une législation d'exclusion politique et raciale est mise en place, conduisant à l'internement de dizaines de milliers de personnes et à l'exclusion de fait des juifs de France de la communauté nationale. Mais l'interdiction des partis politiques n'entraîne pas pour autant la création d'un parti unique à l'image des autres régimes autoritaires.
C'est la figure personnelle du Maréchal qui est censée assurer la relation privilégiée entre les Français et son chef de l'État qui espère encore, fin 1940, pouvoir déménager son gouvernement en région parisienne.
![La France de Vichy / © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_7/1_20200914_Sceno_40_AS047_1.jpg)
![La France de Vichy / © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_7/2_20200914_Sceno_40_AS061_1.jpg)
![La figure du maréchal Pétain / © Paris - Musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_7/4_20210107_Sceno_40-2_AS010_1.jpg)
![La figure du maréchal Pétain / © Paris - Musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_7/3_20210107_Sceno_40-2_AS012_1.jpg)
![La figure du maréchal Pétain / © Paris - Musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_7/5_20210107_Sceno_40-2_AS011_1.jpg)
![La révolution nationale / © Paris - Musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_7/6_20210107_Sceno_40-2_AS040_1.jpg)
![La révolution nationale / © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_7/7_20200914_Sceno_40_AS055_1.jpg)
![La révolution nationale / © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_7/8_20200914_Sceno_40_AS066_1.jpg)
![Les lois de Vichy / © Paris - Musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_7/9_20210107_Sceno_40-2_AS039_1.jpg)
![Les lois de Vichy / © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_7/10_20200914_Sceno_40_AS088_1.jpg)
![Les lois de Vichy / © Paris - Musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_7/11_20210107_Sceno_40-2_AS009_1.jpg)
La Figure du Maréchal Pétain
La « France de Vichy » est d'abord celle du Maréchal. C'est autour de sa personne que s'organise une propagande, souvent simpliste et paternaliste, qui fait de l'ancien « vainqueur de Verdun » le « sauveur » de la France et des Français.
Son portrait, omniprésent, remplace les symboles républicains et l'ensemble des enfants de France sont incités à écrire au Maréchal au son de « Maréchal nous voilà ! », la nouvelle chanson à sa gloire chantée tous les matins dans les écoles. Des biographies et des recueils de ses écrits et messages sont largement diffusés et tous les fonctionnaires doivent, sous peine de révocation, un serment personnel de fidélité à l'encontre du chef de l'État.
![Chapeau du maréchal Pétain - Chef autoproclamé de l’État français depuis le 11 juillet 1940, Pétain porte tout au long de la guerre son uniforme de maréchal de France lors de ses déplacements officiels comme lors de la rencontre avec Hitler à Montoire le 30 octobre 1940, mais il porte également ce chapeau avec un costume civil lors de sortie dans Vichy ou de visites plus informelles. /Paris, musée de l’Armée, inv. 2013.34.35. Cession de la Direction des Domaines de l’État © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_7/La_figure_du_Marechal_Petain/S2-seq6-60_HD_1.jpg)
![Lorgnons du maréchal Pétain / Paris, musée de l’Armée, inv. 2013.34.30. Cession de la Direction des Domaines de l’État © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_7/La_figure_du_Marechal_Petain/S2-seq6-61_HD_1.jpg)
![Allocution radiodiffusée prononcée par Monsieur le Maréchal Pétain, Chef de l'Etat Français, 30 octobre 1940 / Paris - Musée de l'Armée, inv. 14994 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_7/La_figure_du_Marechal_Petain/S2-MM04-4_HD_1.jpg)
![Portrait du maréchal Pétain en tapisserie d’Aubusson](/fileadmin/_processed_/7/0/csm_S2-seq6-63_HD_45a71f98b4.jpg)
Portrait du maréchal Pétain en tapisserie d’Aubusson
![Portrait du maréchal Pétain en tapisserie d’Aubusson](/fileadmin/_processed_/7/0/csm_S2-seq6-63_HD_6d9fb8248d.jpg)
Paris, musée de l’Armée, inv. 2013.34.208. Saisie de la Direction des Domaines de l’État © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël
Présenté comme le sauveur de la France, le maréchal Pétain fait l’objet d’un véritable culte autour de sa personne. Il reçoit en hommage des cadeaux provenant de tous les corps de métiers, d’artistes, d’artisans, de prisonniers de guerre, d’anciens combattants, des Chantiers de la jeunesse et de la population.
Composition française dictée pour la rentrée des classes, le 9 octobre 1940
Source : Archives nationales (France)
La révolution nationale
Le gouvernement de Vichy entend inculquer à une France jugée décadente un programme de régénération politique et morale basé sur les valeurs supposées du régime : le travail, la famille et la patrie. Les anciens combattants de 14-18 et ceux de la campagne de France sont, en l'absence de partis politiques, censés être les meilleurs relais du Maréchal. Ils sont incités à rejoindre une "Légion française des combattants" dont la plupart des membres vont se désolidariser au fil du temps, mais dont les plus fanatiques formeront plus tard la Milice.
En l'absence de service national, les jeunes de 20 ans doivent rejoindre des "chantiers" où le culte du Maréchal est omniprésent. Les exclus, juifs étrangers ou politiques, sont eux internés dans une multitude de camps et de groupements de travailleurs.
![Uniforme du type porté au groupement 38 des Chantiers de la jeunesse](/fileadmin/_processed_/4/9/csm_S2-seq6-84_HD_edaf9989f2.jpg)
Uniforme du type porté au groupement 38 des Chantiers de la jeunesse
![Uniforme du type porté au groupement 38 des Chantiers de la jeunesse](/fileadmin/_processed_/4/9/csm_S2-seq6-84_HD_38db196a45.jpg)
Collection Fabrice Mainier-Schall © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier
Sous le commandement du général de La Porte du Theil, les Groupements de jeunesse sont nés officiellement, le 1er août 1940, de la nécessité d’encadrer les contingents des classes 39/3 et 40/1 mobilisés en juin 1940 (près de 90 000 hommes) mais non incorporés dans l’armée suite à l’armistice du 22 juin. Implantés uniquement en zone non occupée et en Afrique du Nord, les Chantiers y effectuent des travaux d’intérêt général.
Extrait de fin du discours prononcé par le Maréchal Pétain et radiodiffusé le 11 octobre 1940
Les lois de Vichy
Dès le lendemain du vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain le 10 juillet 1940, les premiers actes constitutionnels promulgués abolissent la République et posent les bases juridiques du pouvoir personnel.
S'ensuivent toute une série d'actes constitutionnels et de lois qui mettent en place une législation raciste et antisémite, interdisent les partis politiques et les syndicats, organisent la répression des opposants politiques et des « dissidents » gaullistes, stigmatisent les francs-maçons, révoquent sans motif les fonctionnaires, envisagent le « retour au foyer » des femmes exerçant une activité professionnelle...
Toute une législation mise en place à l'initiative du régime et non, comme le pensent alors la plupart des Français, à la demande de l'occupant.
Actes dits "Lois" du « Gouvernement de l'état français » adoptés en 1940
Section 8 : L'Empire français, un enjeu
Si l'Appel du 18 juin est celui d'un chef militaire cherchant à rallier les bonnes volontés, celui du 22 pose déjà les prémices d'une nouvelle légitimité qui entend poursuivre le combat hors du territoire national.
L'empire colonial devient donc un enjeu majeur, pour la France libre comme pour le régime de Vichy, mais aussi pour l'Allemagne, dont la volonté de tenir l'empire français hors de la guerre est l'une des raisons de la relative modération des conditions de l'armistice.
La plupart des chefs politiques et militaires de l'Empire font le choix de la fidélité au gouvernement légal. C'est seulement le 20 juillet qu'un premier territoire, les Nouvelles-Hébrides, se rallie à « la dissidence ». L'événement décisif qui permet au mouvement gaulliste de disposer d'une base territoriale est le ralliement des territoires du Tchad, du Cameroun, de l'Oubangui-Chari et du Congo durant les « Trois Glorieuses » du 26 au 28 août.
Impulsion prolongée en septembre par le ralliement des territoires indiens et océaniens, enrayé lors des premiers combats fratricides de Dakar du 23 au 25 septembre, puis suivi, en novembre, du ralliement par la force du Gabon.
Fin 1940, la France libre dispose d'un territoire largement africain et excentré par rapport au reste de l'Empire, mais non dénué d'intérêts stratégiques et économiques. Il permet de poser les bases d'un État souverain et de disposer d'une frontière commune avec l'ennemi italien afin de reprendre le combat de manière autonome.
![L’Empire français, un enjeu / © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_8/8a-l-empire-francais/1_20200914_Sceno_40_AS071_1.jpg)
![L’Empire français, un enjeu / © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_8/8a-l-empire-francais/2_20200914_Sceno_40_AS064_1.jpg)
![Neutralisation de la flotte français/ © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_8/8a-l-empire-francais/3_20200914_Sceno_40_AS069_1.jpg)
![Neutralisation de la flotte français/ © Paris - Musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_8/8a-l-empire-francais/4_20210107_Sceno_40-2_AS042_1.jpg)
![Les Guerres fratricides/ © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_8/8a-l-empire-francais/5_20200914_Sceno_40_AS067_1.jpg)
![Les Guerres fratricides/ © Paris - Musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_8/8a-l-empire-francais/6_20210107_Sceno_40-2_AS007_1.jpg)
L'empire français en 1940
© 2020 Musée de l'Armée - CIC - Eclectic
Neutralisation de la flotte
Fin juin 1940, la flotte française, presque intacte, s'est repliée face à l'avance allemande, mais les conventions d'armistices prévoient son désarmement dans ses ports d'origines.
Le 3 juillet, afin d'être sûr de ne pas voir les navires français tomber un jour aux mains des Allemands, Churchill ordonne ce qu'il nommera la plus odieuse de ses décisions : la saisie des navires de guerre français dans les ports britanniques et le massacre de la flotte repliée en Algérie dans la rade de Mers el-Kébir.
Ce drame, qui fait 1300 victimes françaises, est un choc supplémentaire pour les Français. Très utilisée par les propagandes allemandes et pétainistes, cette tragédie est aussi perçue comme la volonté farouche des Britanniques de continuer la guerre quel qu'en soit le prix.
![Ordre du commandant Dillard aux marins du Suffren - À Alexandrie, l’amiral Godfroy accepte l’ultimatum de l’amiral Cunningham et fait désarmer ses navires sur place. L’escadre française dite « force X » reste ainsi neutralisée jusqu’en mai 1943. Quelques rares marins de l’escadre, comme le capitaine de corvette d’Estienne d’Orves, choisissent de quitter les bâtiments et de rallier la France libre. / Paris, musée de l'Armée, inv. Bl 16 (don Blacard) © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_8/8a-neutralisation-de-la-flotte/S2-seq6-92_HD_1.jpg)
![Bombardement de la rade de Mers el-Kébir - Vue de la rade le jour du bombardement, le 4 juillet 1940. / Paris, musée de l'Armée, inv. 22620 / 6](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_8/8a-neutralisation-de-la-flotte/S2-seq7-96_bis_a_HD_1.jpg)
![Bombardement de la rade de Mers el-Kébir - Vue générale du combat prise du fort Lamoune / Paris, musée de l'Armée, inv. 22620 / 8](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_8/8a-neutralisation-de-la-flotte/S2-seq7-96_bis_b_HD_1.jpg)
![Bombardement de la rade de Mers el-Kébir - Explosion du "Bretagne" et du "Mogador" / Paris, musée de l'Armée, inv. 22620 / 15](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_8/8a-neutralisation-de-la-flotte/S2-seq7-96_bis_c_HD_1.jpg)
![Bombardement de la rade de Mers el-Kébir - Le "Provence", le "Strasbourg" et le "Bretagne" peu après l’explosion / Paris, musée de l'Armée, inv. 22620 / 17](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_8/8a-neutralisation-de-la-flotte/S2-seq7-96_bis_d_HD_1.jpg)
![Bombardement de la rade de Mers el-Kébir - Le Bretagne se retournant / Paris, musée de l'Armée, inv. 22620 / 22](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_8/8a-neutralisation-de-la-flotte/S2-seq7-96_bis_e_HD_1.jpg)
![Bombardement de la rade de Mers el-Kébir - Obsèques des marins tombés à Mers el-Kébir / Paris, musée de l'Armée, inv. 22620 / 23](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_8/8a-neutralisation-de-la-flotte/S2-seq7-96_bis_f_HD_1.jpg)
![Bombardement de la rade de Mers el-Kébir - Cimetière de Mers el-Kébir / Paris, musée de l'Armée, inv. 22620 / 29](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_8/8a-neutralisation-de-la-flotte/S2-seq7-96_bis_g_HD_1.jpg)
![Bombardement de la rade de Mers el-Kébir - Cachet d’autorisation de la censure apposé sur chacune des photographies / Paris, musée de l'Armée, inv. 22620 / 30](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_8/8a-neutralisation-de-la-flotte/S2-seq7-96_bis_h_HD_1.jpg)
![](/fileadmin/_processed_/9/b/csm_S2-seq7-96_HD_3d9e11d4e4.jpg)
Quartier-maître, canonnier pointeur de 1re classe de la Royal Navy
![](/fileadmin/_processed_/9/b/csm_S2-seq7-96_HD_463cc1bd0a.jpg)
Paris, musée de l'Armée, inv. Ha 68 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / image musée de l'Armée
Le 3 juillet 1940 débute l’opération Catapult, lancée Churchill pour empêcher que la flotte française de haute mer ne tombe entre les mains des Allemands ou des Italiens. À Mers el-Kébir, l’amiral Somerville envoie un ultimatum au vice-amiral Gensoul lui proposant soit de suivre les Anglais, soit de se réfugier dans les Antilles ou aux États-Unis, soit de se saborder. Finalement, les navires anglais ouvrent le feu et 1 295 marins français sont tués, dont près de mille sur le Bretagne.
Rejoindre la France libre
Pour de Gaulle, « il n'y a pas de France sans épée ». La poursuite des combats par la France libre est liée à sa capacité à rassembler des troupes. Outre les soldats issus des territoires ralliés d'Afrique et d'Océanie, et quelques rares unités constituées, comme les légionnaires de la 13e DBLE, la France libre poursuit le combat grâce au ralliement individuel de volontaires.
Hommes et femmes de toutes origines, religions et classes sociales, les Français libres sont pour la plupart des jeunes (25 ans d'âge moyen) dont la première motivation est le patriotisme. Exilés ayant volontairement choisi d'être des hors-la-loi aux yeux de la justice de Vichy, ils vont maintenir la France dans la guerre sur terre, sur les mers et dans les airs.
![Vareuse modèle 1939 en toile kaki clair du capitaine Horace Mallet / Agronome de formation, ce dernier dirige une plantation de café. Après le ralliement de son territoire, il intègre la Brigade française d’Orient et participe à la campagne d’Érythrée puis aux combats fratricides de Syrie. Il saute sur une mine le 11 juin 1942, lors de l’évacuation de la position de Bir-Hakeim. / Paris, musée de l'Armée, inv. 999.511. Don de Mme Decoster-Mallet © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_8/8b-rejoindre-la-france-libre/S2-seq7-100_HD_1.jpg)
![Fanion de la section motocycliste du régiment de tirailleurs camerounais / Paris, musée de l'Armée, inv. 998.417. Don de M. de Margerie © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_8/8b-rejoindre-la-france-libre/S2-seq7-102a_HD_1.jpg)
![Fanion de la section motocycliste du régiment de tirailleurs camerounais / Paris, musée de l'Armée, inv. 998.417. Don de M. de Margerie © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_8/8b-rejoindre-la-france-libre/S2-seq7-102b_HD_1.jpg)
![Ecusson tricolore émaillé, premier modèle pour casque colonial - Les premières troupes des Forces françaises libres envoyées en Afrique sont équipées de ce modèle destiné à être monté sur un casque colonial. / Paris, musée de l'Armée, inv. 999.1449. Donc de M. Laignel © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_8/8b-rejoindre-la-france-libre/S2-seq7-104_quint_HD_1.jpg)
![Tenue du régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad / Le 26 août 1940, le Tchad est le premier territoire de l’Afrique équatoriale française à se rallier à la France libre par décision de son gouverneur, Félix Éboué, soutenu par le lieutenant-colonel Pierre Marchand, commandant militaire du Tchad et du régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST). Nommé commandant militaire du Tchad, le colonel Leclerc prend la tête d’une colonne, constituée principalement du RTST, pour mener des raids vers l’oasis italienne de Koufra, en Libye./ Paris, musée de l'Armée, inv. Ga 523 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais - © image musée de l'Armée](/fileadmin/_migrated/mda_block/tenue.jpg)
Les guerres fratricides
Maintenir la France dans la guerre implique d'obtenir le soutien de tout ou partie de l'empire colonial, mais l'immense majorité des responsables locaux restent fidèles au gouvernement du Maréchal. Le ralliement fin août, grâce à l'action déterminée de quelques envoyés de Londres et de sympathisants locaux, de l'Afrique Équatoriale française apporte une impulsion décisive au mouvement gaulliste. C'est pour poursuivre dans cette voie qu'est menée, du 23 au 25 septembre, l'opération Menace, visant à s'emparer de Dakar, la capitale politique et économique de l'Afrique occidentale française (A-OF), afin de faire basculer le territoire.
Mais l'opération tourne au combat entre les troupes vichystes et la flotte britannique qui comprend les unités françaises libres.
L'échec devant Dakar marque un coup d'arrêt pour la France libre qui doit ensuite conquérir par les armes le territoire du Gabon.
![Dakar - Mers el-Kébir / Paris, musée de l'Armée, inv. 999.978 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_8/8c-les-guerres-fratricides/S2-MM06-10_HD_1.jpg)
![Fantassin de l’infanterie coloniale italienne - Vice-roi d’Éthiopie depuis 1937 et gouverneur général de l’Afrique orientale italienne (Éthiopie, Somalie italienne et Érythrée), le duc Amédée de Savoie-Aoste dispose de plus de 250 000 hommes, dont un grand nombre d’Africains (Askaris), qui menacent l’approvisionnement de l’Angleterre le long de la mer Rouge. Une force de 25 000 hommes envahit et annexe le Somaliland britannique en août. Les Anglais ne reconquièrent leur colonie qu’en mars 1941. / Paris, musée de l'Armée, inv. Ha 71 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier / Tony Querrec](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_8/8c-les-guerres-fratricides/S2-seq7-110_HD_1.jpg)
Section 9 : Londres, capitale du monde libre
Le 18 juin 1940, Churchill appelle les Britanniques à continuer le combat et à écrire les « plus belles heures » [au singulier chez Churchill] de leur histoire. La victoire, à l'automne, des pilotes de la Royal Air Force lors de la bataille d'Angleterre, et cette volonté farouche de son leader de ne rien céder, fait de Londres, où se réfugient les gouvernements des pays envahis, la capitale du monde libre.
Au sein de cette capitale, malgré le soutien affirmé de Churchill et l'amitié du peuple à l'égard des volontaires, la France libre est le seul mouvement en exil à devoir combattre à la fois les Allemands et le gouvernement légal de son pays. Cette situation singulière conduit le général de Gaulle à se montrer particulièrement intransigeant sur les questions de souveraineté et à vouloir très vite affirmer son mouvement comme étant, non pas une « légion » au service des Britanniques, mais bien une entité qui maintient la France dans la guerre. Le 7 août, les accords négociés par le juriste René Cassin posent les bases de la relation entre le mouvement gaulliste et le gouvernement britannique.
Cette volonté de s'affirmer comme le représentant légitime de la France amène la France libre à tenter de mettre en place une politique étrangère autonome et à créer des comités de soutien, sur les différents continents, pour concurrencer les représentations diplomatiques vichystes. Mais de nombreux Français en exil, en Grande-Bretagne comme dans le reste du monde, ne rejoignent pas alors la France libre.
![L’Angleterre après la bataille de France / © Paris - Musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_9/1_20210107_Sceno_40-2_AS046_1.jpg)
![L’Angleterre après la bataille de France / © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_9/2_20200914_Sceno_40_AS076_1.jpg)
![La naissance de la France libre à Londres / © Paris - Musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_9/3_20210107_Sceno_40-2_AS044_1.jpg)
![La naissance de la France libre à Londres / © Paris - Musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_9/4_20210107_Sceno_40-2_AS047_1.jpg)
![La naissance de la France libre à Londres / © Paris - Musée de l'Armée](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_9/5_20210107_Sceno_40-2_AS048_1.jpg)
![La naissance de la France libre à Londres / © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_9/6_20200914_Sceno_40_AS084_1.jpg)
![Les comités de la France libre / © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_9/7_20200914_Sceno_40_AS081_1.jpg)
![Les comités de la France libre / © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_9/8_20200914_Sceno_40_AS080_1.jpg)
![Londres : capitale du monde libre / © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_9/9_20200914_Sceno_40_AS074_1.jpg)
![Londres : capitale du monde libre / © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_9/10_20200914_Sceno_40_AS086_1.jpg)
L'Angleterre après la campagne de France
Le 10 juillet 1940 débute la bataille d'Angleterre. En vue du lancement de l'invasion maritime du sud de l'Angleterre, la Luftwaffe doit obtenir la suprématie aérienne en éliminant la chasse britannique. Après avoir attaqué les convois côtiers et les installations portuaires, elle change de stratégie et lance une grande offensive contre les aérodromes, les stations radar et les usines d'avions à partir du 13 août 1940. La Royal Air Force {RAF) arrive ainsi dans une phase critique où il devient de plus en plus difficile de remplacer les pilotes et les avions et de remettre en état les aérodromes. Sous estimant cette situation alarmante et surestimant les pertes en avions de la RAF, Göring change encore d'objectif et décide de bombarder Londres. Bien que les bombardements, essentiellement nocturnes, continuent jusqu'en mai 1941, la bataille d'Angleterre prend fin le 31 octobre 1940.
![Affiche « Appel aux Français de Liverpool » / Fruit d’une initiative individuelle du comité de recrutement basé sur un navire du port de Liverpool, elle cherche à convaincre les marins français, traumatisés par le drame de Mers el-Kébir, de ne pas choisir d’être rapatriés en France. Seuls trois mille des trente-cinq mille marins français présents dans les ports britanniques à l’été 1940 vont rallier la France libre. / Paris, musée de l'Armée, inv. 2012.3.1 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Chavan](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_9/9a-l-angleterre-apres-la-bataille-de-france/S2-seq8-114_HD_1.jpg)
![Soldat de la Home Guard / Surnommée la Dad’s Army en raison de l’âge des volontaires, qui ne sont plus aptes à servir dans l’armée régulière ou territoriale, elle est chargée de défendre le Royaume-Uni d’une invasion aéroportée ou de l’infiltration d’une cinquième colonne puis de défendre les côtes, les aérodromes et les usines. Alors que Churchill envisageait une force de 500 000 hommes, ce sont 1,6 million de volontaires qui s’engagent./ Paris, musée de l'Armée © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_9/9a-l-angleterre-apres-la-bataille-de-france/S2-seq8-118_HD_1.jpg)
![](/fileadmin/_processed_/3/7/csm_S2-seq8-117_HD_588f4e6260.jpg)
Veston d’adjudant des Forces aériennes françaises libres
![](/fileadmin/_processed_/3/7/csm_S2-seq8-117_HD_71d81c161c.jpg)
Paris, musée de l'Armée, inv. 999.1233. Don de M. Segonne © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Chavan
Après avoir rejoint la Grande-Bretagne, le sergent Henry Bouquillard s’engage dans la France libre et est affecté successivement aux 245, 615 puis 249 Squadrons de la Royal Air Force. C’est l’un des treize pilotes français à participer à la bataille d’Angleterre. Le 11 mars 1941, il est abattu en combat aérien. Il venait d’être nommé sous-lieutenant.
Pour en savoir plus : interview de Jordan Gaspin commissaire de l'exposition
La naissance de la France libre à Londres
Le quartier général de la France libre s'installe en juillet 1940 à Carlton Gardens, à proximité immédiate des ministères britanniques. De nombreux autres immeubles sont au fil du temps mis à la disposition du mouvement pour y installer ses différents services et états-majors. L'accueil de la population anglaise est particulièrement chaleureux envers les volontaires français qui sont souvent invités dans des familles.
Mais si l'organisation a son siège à Londres, c'est bien sur tous les continents que la France libre entend poursuivre le combat et c'est à Brazzaville, terre française, et capitale de l'Afrique française libre, que se mettent en place le Conseil de Défense de l'Empire et les attributs d'un État régalien : monnaie, forces armées, ordre national...
![Fantassin du 1er bataillon d’infanterie de marine / Formé à partir du 3e bataillon du 24e RIC, stationné à Chypre, et de la 3e compagnie du 24e RIC, venant de Syrie, le 1er BIM est engagé à partir de septembre 1940 aux côtés des « rats du désert » de la 7e division blindée britannique dans la région de Marsa Matrouh (Égypte). En décembre, ils s’emparent de Sollum puis de Sidi-Barrani./ Paris, musée de l'Armée, inv. Ga 530 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Christophe Chavan](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_9/9b-la-naissance-de-la-france-libre-a-londres/S2-seq8-132_HD_1.jpg)
![Appareil photographique type F24 / Il a été utilisé par le sous-lieutenant de Pange, du groupe réservé de bombardement no 1, pour prendre la vue aérienne de l’oasis de Koufra le 31 décembre 1940. / Paris, musée de l'Armée, inv. 999.1464. Don de Mme Lefebvre © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Marie Bruggeman](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_9/9b-la-naissance-de-la-france-libre-a-londres/S2-seq8-133_HD_1.jpg)
Les comités de la France libre
Créés dès l'été 1940 dans les pays alliés et neutres par des sympathisants ou des expatriés français, comme Jacques Soustelle ou Albert Guérin en Amérique du Sud, ou des envoyés de Londres, comme Élisabeth de Miribel au Canada, les comités assurent des missions d'information et de propagande.
Ils sont présents sur tous les continents : Canada, Mexique, Chine, Inde, Égypte... Cette promotion politique et intellectuelle de la France libre vise aussi, en attendant la création d'une véritable diplomatie concurrente, à contrebalancer l'action du régime de Vichy dans ces pays. Les comités favorisent le recrutement de volontaires pour la France libre et contribuent au financement du mouvement au moyen de collectes ou de ventes de charité.
![Chevalière vendue par le comité France libre d’Argentine / In hoc signo vinces signifie : « Par ce signe, tu vaincras », faisant ainsi le parallèle entre la croix de Lorraine et la croix du Christ apparue à l’empereur Constantin. Le comité d’Argentine, créé par Albert Guérin, est l’un des plus actifs. / Paris, musée de l'Armée, inv. 999.151 © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais - © Laurent Sully-Jaulmes](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_9/9c-les-comites-de-la-france-libre/S2-seq8-136_HD_1.jpg)
![Poudrier vendu au profit du comité France Forever des États-Unis / Du fait des réticences du gouvernement américain envers de Gaulle et des nombreuses oppositions au sein des expatriés français, c’est seulement en 1942 que France Forever devient progressivement une véritable représentation du mouvement gaulliste aux États-Unis. / Paris, musée de l'Armée, inv. 2000.59. Don de M. Dumaine © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_9/9c-les-comites-de-la-france-libre/S2-seq8-138_HD_1.jpg)
![Poudrier vendu au profit du comité France Forever des États-Unis / Du fait des réticences du gouvernement américain envers de Gaulle et des nombreuses oppositions au sein des expatriés français, c’est seulement en 1942 que France Forever devient progressivement une véritable représentation du mouvement gaulliste aux États-Unis. / Paris, musée de l'Armée, inv. 2000.59. Don de M. Dumaine © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_9/9c-les-comites-de-la-france-libre/S2-seq8-138_HD__2__1.jpg)
![Coupe-papier vendu au profit du comité France Forever des États-Unis / Son efficacité repose sur un réseau d’influence associant scientifiques, intellectuels et artistes, comme Alexander Calder, qui réalise en 1942 le mobile France Forever « au bénéfice de la Résistance française » / Paris, musée de l'Armée, inv. 2000.59. Don de M. Dumaine © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Section_9/9c-les-comites-de-la-france-libre/S2-seq8-139_HD_1.jpg)
![](/fileadmin/_processed_/1/b/csm_S2-seq8-137_HD_cead7894a6.jpg)
Crayons vendus au profit du comité France Forever des États-Unis
![](/fileadmin/_processed_/1/b/csm_S2-seq8-137_HD_21ffa8bc16.jpg)
Paris, musée de l'Armée, inv. 2000.59. Don de M. Dumaine © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier
Le mouvement France Forever est créé le 28 septembre 1940 par l’industriel Eugène Houdry pour rassembler la communauté française aux États-Unis dans le refus de la défaite et le combat pour la démocratie.
Les comités de la France libre en 1940
(source : Edicarto / Musée de l'Armée)
Conclusion
« Je ne sais quand l'heure sonnera où, grâce à nos Alliés, nous pourrons reprendre en main nos propres destinées. Verrons-nous alors des fractions du territoire se libérer les unes après les autres ?
Se former, vague après vague, des armées de volontaires, empressées à suivre le nouvel appel de la Patrie en danger ? Un gouvernement autonome poindre quelque part, puis faire tache d'huile. Ou bien un élan total nous soulèvera t-il soudain ? Un vieil historien roule ces images dans sa tête.
Entre elles, sa pauvre science ne lui permet pas de choisir. Je le dis franchement : je souhaite, en tout cas, que nous ayons encore du sang à verser : même si cela doit être celui d'êtres qui me sont chers (je ne parle pas du mien, auquel je n'attache pas tant de prix).
Car il n'est pas de salut sans une part de sacrifice ; ni de liberté nationale qui puisse être pleine, si on n'a travaillé à la conquérir soi-même. »
![© Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais - © Anne-Sylvaine Marre-Noël](/fileadmin/user_upload/au-programme-illustrations/expositions/Comme_en_40/Conclusion/20200914_Sceno_40_AS074_11.jpg)
Ephéméride 1940
Le Petit Parisien est un quotidien généraliste français créé en 1876. Le commissariat de l'exposition a retenu, parmi l'intégralité des numéros parus durant l'année 1940, une sélection de titres, permettant au visiteur d'aujourd'hui de lire ce que le Français de l'époque pouvait lire dans la presse, toutes thématiques confondues : guerre, économie, société, sport, culture, people... Le journal disparaît en 1944.
© Paris, musée de l’Armée
Visite guidée de l'exposition par les commissaires
Introduction par François Lagrange, chef du service de la recherche, de la valorisation et de la diffusion
L'arrivée de deux chars aux Invalides : un B1 bis et un Panzer III
© ECPAD
Focus sur le char B1 bis par Antoine Tromski, chargé de collections au département contemporain
Focus sur le char Panzer III par Antoine Tromski, chargé de collections au département contemporain
Partie 1 : La drôle de guerre par l'équipe du commissariat
Partie 2 : La Campagne de France et le choc de la défaite par l'équipe du commissariat
Partie 3 : La France après la signature des armistices par l'équipe du commissariat
Pour en savoir plus
Conférences autour de l'exposition Comme en 40...
Bibliographie et filmographie autour de l'exposition
Dossier Echo du Dôme autour de Comme en 40...