Premier récolement décennal
Le 13 juin dernier, le premier récolement décennal des musées de France s’est achevé. Ce mot, issu du verbe latin recolere, signifie « passer en revue ». L’opération désigne la vérification sur pièce et sur place de la présence et de l’état de tous les objets inscrits sur les registres d’inventaire d’un musée.
Une travée de la réserve d’armes blanches.
Depuis la promulgation de la loi 2002-5 du 4 janvier 2002 relative aux musées de France, cette mission est une obligation décennale. Son achèvement se conclut par la rédaction d’un procès-verbal signé par l’agent « récoleur », le responsable scientifique des collections et la direction de l’établissement. Le premier récolement décennal des musées de France a débuté le 12 juin 2004. Pour mener cette mission au musée de l’Armée, le département expert et inventaire, a été créé en 2010. Il est chargé de piloter le récolement des collections exposées dans les salles et stockées dans les réserves, et de conduire celui des objets déposés dans d’autres établissements en France et à l’étranger.
Des découvertes mises en ligne en 2015
Depuis 2009, plus de 160 000 objets ont été traités, soitplus d’un tiers des près de 500 000 objets composant le fonds du musée. Ce travail de l’ombre est aujourd’hui en grande partie invisible du public même si les découvertes faites donnent lieu à la publication d’articles dans l’Écho du Dôme ou sur le blog des collections. Début 2015, leur mise en ligne permettra ainsi aux internautes de voir des objets conservés dans les réserves.
Isabelle Limousin, conservateur responsable du département expert et inventaire.
Un musée tourné vers le dépôt
Depuis sa création en 1905, le musée de l’Armée a prêté à long terme près de 25 000 objets issus de ses collections. Les objets ont été déposés principalement auprès de musées et d’institutions patrimoniales, non seulement en France, mais aussi à l’étranger, du Mexique au Japon, de la Suède à l’Afrique du Sud et l’Australie, témoignant du spectaculaire rayonnement de l’institution sur les cinq continents.
La revue des armes blanches
Parallèlement au récolement des collections, un chantier transversal de récolement des armes blanches a démarré en 2011. Découpée en cinq campagnes, l’opération a permis, à ce jour, le traitement de 1 970 objets. À l’issue des cinq campagnes suivantes, il devrait concerner environ 4 000 pièces. L’approche documentaire associée a en outre ouvert des perspectives de valorisation éditoriale et muséale pour ce travail de fond.
Tiroir contenant des sabres briquet.