Une exposition organisée par le musée de l'Armée - Hôtel national des Invalides, Paris
Du 16 octobre 2013 au 26 janvier 2014

Déclin et fin de l’Empire français en Extrême-Orient (1940-1956)



Après la défaite française de 1940, l’Indochine, qui a pris le parti de Vichy, s’engage dans la collaboration avec le Japon qui garantit à son administration la souveraineté en échange de l’installation de bases militaires. Mais le 9 mars 1945, le Japon prend le contrôle de la péninsule... > Lire la suite


Fanion viêt-minh
Légionnaire du 1er bataillon étranger de parachutistes
Décorations et documents du sergent Léon Rivière
Légionnaire du 5e régiment étranger d’infanterie
Deux soldats partent à l'assaut
Entretien entre le général Leclerc et le président de la république du Viêtnam Ho-Chi-Minh
Le général de Lattre de Tassigny et le colonel de Castries

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Leclerc et la libération de l'Indochine

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Les combattants vietminh

déclin et fin de l’empire français
en extrême-orient (1940-1956)



Après la défaite française de 1940, l’Indochine, qui a pris le parti de Vichy, s’engage dans la collaboration avec le Japon qui garantit à son administration la souveraineté en échange de l’installation de bases militaires. Mais le 9 mars 1945, le Japon prend le contrôle de la péninsule. Quelques mois plus tard, au Vietnam, après l’annonce de la capitulation du Japon et l’abdication de l’empereur Bao Dai, le Vietminh prend le pouvoir et, le 2 septembre, proclame l’indépendance de la République démocratique du Vietnam (RDV). Dans une Indochine placée pour le désarmement des Japonais sous la responsabilité des Britanniques au Sud et des Chinois au Nord, la France envoie un corps expéditionnaire restaurer sa souveraineté, tout en menant avec Ho Chi Minh, jusqu’en 1946, des négociations qui échouent et débouchent sur une guerre coloniale. L’avènement de la République populaire de Chine, en octobre 1949, bouleverse l’équilibre des forces en présence. Le Vietminh reçoit en effet une importante aide matérielle qui lui permet de prendre l’initiative et force l’armée française, après la défaite de Cao-Bang en octobre 1950, à abandonner les régions frontalières avec la Chine et à se replier autour du delta du Tonkin. Intégré dans la logique d’affrontement des blocs, le conflit s’internationalise. La IVe République obtient une importante aide militaire des Etats-Unis et met en place, face à la RDV, les Etats associés du Vietnam, du Cambodge et du Laos, tout en développant leurs armées nationales. Face au corps expéditionnaire, l’Armée populaire du Vietnam est soutenue par une population en partie acquise à sa cause et elle possède dorénavant les moyens de mener des opérations de grande envergure. En France, où l’opinion publique est partagée entre indifférence et hostilité à la poursuite de la guerre, les dirigeants cherchent une sortie « honorable » au conflit. C’est paradoxalement la défaite de Dien-Bien-Phu, le 7 mai 1954, qui dénoue la situation, au moment où s’ouvre à Genève une conférence internationale sur les questions coréenne et indochinoise. Le 21 juillet 1954, Pierre Mendès France y signe les accords qui établissent un cessez-le-feu et mettent fin à la guerre par une nouvelle partition nord-sud du pays. La fin de la présence française en Indochine est annoncée.



fanion viêt-minh


1946-1954, textile, H. 26 cm ; L. 56 cm, Inv. 2007.12.1
© Paris, musée de l’Armée



légionnaire du 1er bataillon étranger de parachutistes en tenue de saut (combat de la route coloniale 4)


1950, textile, métal, cuir, bois, H. 187 cm
Équipé d’un parachute US T-7 avec ventral T-5, ce légionnaire saute le 17 septembre 1950 sur That Khé,
poste situé sur la route coloniale 4 entre Langson et Cao Bang. Avec la colonne Le Page, le 1er BEP se dirige alors
vers Dong Khé pour rejoindre la colonne Charton qui a évacué Cao Bang. Pris au piège dans la cuvette de Coc Xa,
le 1er BEP tente de percer l’encerclement le 7 octobre 1950 mais il est anéanti
(21 officiers, 46 sous-officiers et 430 légionnaires sont portés disparus).

© Paris, musée de l’Armée / Collection Laurent Rouget



Décorations et documents du sergent Léon Rivière


Décorations (médaille militaire, croix de guerre 39/40, croix de guerre 39/45, croix de guerre TOE, médaille coloniale)
et documents (brevet de parachutiste, photo…) du sergent Léon Rivière du 8e groupement de commandos parachutistes
tué le 12 juillet 1953 au Tonkin
© Paris, musée de l'Armée



Légionnaire du 5e régiment étranger d’infanterie 1930


Coton, liège, métal, cuir, H. 197 cm, Inv. Ga 639
Formé en 1930 à partir de bataillons du 1er régiment étranger, le 5e REI est aussi appelé « régiment du Tonkin ».
Portant le casque colonial et l’uniforme de toile blanche destinés aux pays chauds, ce légionnaire est un vétéran
de la Légion étrangère comme l’indiquent les chevrons d’ancienneté sur la manche gauche. En effet, chaque chevron
est attribué pour cinq ans de services révolus. Le 3e chevron est porté à partir du 1er jour de la 16e année.

© Paris, musée de l’Armée



deux soldats partent à l'assaut lors d'une contre-attaque à diên biên phu


mai 1954, photographie attribuée à Daniel Camus ou Jean Péraud
© ECPAD



entretien entre le général leclerc et le président de la république du viêtnam ho-chi-minh


Hanoï, 18 mars 1946, photographe : Claude Le Ray
© ECPAD



le général de lattre de tassigny et le colonel de castries
étudient une carte lors d’une tournée d’inspection à vinh yen


Photographie, H. 25 cm ; L. 25 cm, Inv. TONK 51-38G R19
© Ivry, ECPAD




Leclerc et la libération de l'Indochine (1945)


Vidéo, durée : 1 minute 31 secondes
© Ivry, ECPAD




les combattants vietminh (reconstitution tournée par le vietminh)


Vidéo, durée : 3 minutes 10 secondes
© Ivry, ECPAD