Déclin et fin de l’Empire français en Extrême-Orient (1940-1956)
Après la défaite française de 1940, l’Indochine, qui a pris le parti de Vichy, s’engage dans la collaboration avec le Japon qui garantit à son administration la souveraineté en échange de l’installation de bases militaires. Mais le 9 mars 1945, le Japon prend le contrôle de la péninsule... > Lire la suite
Fanion viêt-minh
Légionnaire du 1er bataillon étranger de parachutistes
Décorations et documents du sergent Léon Rivière
Légionnaire du 5e régiment étranger d’infanterie
Deux soldats partent à l'assaut
Entretien entre le général Leclerc et le président de la république du Viêtnam Ho-Chi-Minh
Le général de Lattre de Tassigny et le colonel de Castries
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Leclerc et la libération de l'Indochine
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Les combattants vietminh
déclin et fin de l’empire français en extrême-orient (1940-1956)
Après la défaite française de 1940, l’Indochine, qui a pris le parti de Vichy, s’engage dans la collaboration avec le Japon qui garantit à son administration la souveraineté en échange de l’installation de bases militaires. Mais le 9 mars 1945, le Japon prend le contrôle de la péninsule. Quelques mois plus tard, au Vietnam, après l’annonce de la capitulation du Japon et l’abdication de l’empereur Bao Dai, le Vietminh prend le pouvoir et, le 2 septembre, proclame l’indépendance de la République démocratique du Vietnam (RDV). Dans une Indochine placée pour le désarmement des Japonais sous la responsabilité des Britanniques au Sud et des Chinois au Nord, la France envoie un corps expéditionnaire restaurer sa souveraineté, tout en menant avec Ho Chi Minh, jusqu’en 1946, des négociations qui échouent et débouchent sur une guerre coloniale. L’avènement de la République populaire de Chine, en octobre 1949, bouleverse l’équilibre des forces en présence. Le Vietminh reçoit en effet une importante aide matérielle qui lui permet de prendre l’initiative et force l’armée française, après la défaite de Cao-Bang en octobre 1950, à abandonner les régions frontalières avec la Chine et à se replier autour du delta du Tonkin. Intégré dans la logique d’affrontement des blocs, le conflit s’internationalise. La IVe République obtient une importante aide militaire des Etats-Unis et met en place, face à la RDV, les Etats associés du Vietnam, du Cambodge et du Laos, tout en développant leurs armées nationales. Face au corps expéditionnaire, l’Armée populaire du Vietnam est soutenue par une population en partie acquise à sa cause et elle possède dorénavant les moyens de mener des opérations de grande envergure. En France, où l’opinion publique est partagée entre indifférence et hostilité à la poursuite de la guerre, les dirigeants cherchent une sortie « honorable » au conflit. C’est paradoxalement la défaite de Dien-Bien-Phu, le 7 mai 1954, qui dénoue la situation, au moment où s’ouvre à Genève une conférence internationale sur les questions coréenne et indochinoise. Le 21 juillet 1954, Pierre Mendès France y signe les accords qui établissent un cessez-le-feu et mettent fin à la guerre par une nouvelle partition nord-sud du pays. La fin de la présence française en Indochine est annoncée.