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En écho au 50e anniversaire des Accords d'Evian qui ont permis à l’Algérie d’accéder à son indépendance, cette exposition revient sur 132 ans de présence militaire française dans ce pays, de la conquête à l’indépendance (1830-1962).
La démarche du musée de l’Armée y est clairement historique et son approche pédagogique. L’établissement invite le grand public à mieux connaître et comprendre une histoire qui fut marquée par des relations complexes et dont il apparaît aujourd’hui nécessaire de saisir les différents facteurs et aspects, notamment en l’abordant dans sa totalité, sans réduire l’approche à la seule période de la Guerre d’Algérie (de 1954 à 1962).
Le parcours de l’exposition, pour lequel le musée s’est associé l’expertise d’historiens spécialistes du sujet, retrace la chronologie des événements (replacés ici dans leur contexte politique, économique, social, international) en explique les causes et les effets sans en omettre les principaux protagonistes. Pour cela ont été réunis 271 œuvres et objets ‐ peintures, documents (officiels et personnels), uniformes, emblèmes, photos, films, … ‐ provenant des collections du musée de l'Armée et prêtés par des institutions françaises (musées, bibliothèques, centres d’archives audiovisuelles).
Les représentations filmiques de cette histoire y sont mises en exergue grâce de nombreux documents audiovisuels (films d’actualités, de fiction, série TV …) diffusés sur 31 moniteurs et 6 vidéoprojecteurs placés tout au long du parcours.
En guise d’épilogue au parcours une place a été donnée à la parole des témoins. Le visiteur pourra ainsi entendre après les analyses des historiens, présentées dans un dispositif audiovisuel distinct, la voix, l’émotion et parfois la passion d’anciens acteurs de la Guerre d’Algérie.
Les éditions Casterman se sont associées à cette exposition, au travers de l’œuvre de Jacques Ferrandez, auteur et dessinateur des Carnets d'Orient. Cette bande dessinée qui compte 10 tomes retrace l'histoire d'une famille de Pieds-noirs en Algérie des années 1830 à la fin des années 1950. L’univers de cette fiction narrative sert alternativement de toile de fond scénographique et de contrepoint à la succession des événements historiques et aux objets présentés. Par le regard et l’œuvre du dessinateur, sont ainsi mis en évidence l’actualité de l’histoire de la colonisation et de la décolonisation de l’Algérie, d’autre part le travail par lequel un auteur de fiction s’approprie les sources matérielles et documentaires, les sélectionne, les assimile et les interprète.
Vu dans la presse
Agences
Une exposition audacieuse, qui n'occulte rien, ou presque, d'un siècle d'histoire et de violence.
Afp, 16 mai
Cyberpresse
C'est sans doute l'exposition la plus inattendue de l'année […] ce 16 mai 2012, jour de l'ouverture de cette exposition au public, marquera peut-être un tournant dans l'histoire de France et surtout sa représentation.
Médiapart, 16 mai
Cette exposition accueille plusieurs centaines de visiteurs par jour. Parmi ceux-ci, de nombreux anciens d'Algérie, des deux bords, des familles accompagnées d'enfants parcourent dans une ambiance sereine les allées menant des vitrines qui présentent des pièces parfois exceptionnelles aux quarante écrans projetant films d'époque et images d'archives.
Lepoint.fr, 20 mai
C’est une exposition audacieuse
Rfi.fr, 20 mai
Sous la caution d’un aréopage d’historiens spécialistes du sujet, cette institution a relevé le défi et présente une exposition aussi pédagogique qu’instructive destinée à un large public. Fruit d’un an et demi de préparation minutieuse, elle fait appel à toutes les ressources documentaires et audiovisuelles […] Peut-être un premier pas vers une histoire apaisée comme le souhaitent certains des anciens adversaires eux-mêmes ? La preuve en tout cas d’une volonté de ne plus juger mais de comprendre.
Historia.fr, 25 mai
Presse écrite généraliste
Sans condamner ni s'absoudre, mais sans rien omettre non plus […] Au moins le temps des mots a succède au temps des coups.
Le Figaro, 14 mai
Dans le livre d'or, un homme se présentant comme un «Algérien de passage a Paris» écrit ceci «Cette histoire commune si sanglante pendant plus de cent trente ans devrait nous faire prendre conscience a nous, Algériens et Français, qu'il faut nous parler et nous écouter et bâtir quelque chose ensemble a la mémoire de nos parents et de nos grands parents Juste un mot, "pardon ", pourrait cicatriser définitivement cette blessure » L'exposition du musée de l'Armée n'est certes pas un acte de repentance, et encore moins un mea culpa. Mais un salutaire examen de conscience.
Libération, 26 juin
Le musée de l'Armée ose l'Algérie […] Elle assume même les pages les plus sombres d'une guerre qui a laissé des traces.
Le Parisien, 16 mai
Les textes de présentation ne portent aucun jugement et restent au niveau des faits.
La Croix, 9-10 juin
L'ambition était de faire oeuvre d'histoire, d'impartialité et de pédagogie. L'objectif est pleinement atteint.
Le Journal du dimanche, 17 juin
Le visiteur dispose à la fois des faits et de leurs interprétations [….] Une exposition équilibrée où rien n'est omis.
Valeurs Actuelles, 14-20 juin
Presse écrite spécialisée
Il faut saluer le courage du musée de l'Armée qui, pour affronter ce passé colonial dans toute sa complexité, a fait le choix d'une histoire rigoureuse, sur la longue durée, s'adjoignant le concours des meilleurs spécialistes.
L’Histoire, mai
Une exposition intelligente et grand public.
Les collections de L’Histoire, avril/juin
Cette histoire est proposée avec modestie, rigueur et honnêteté et avec une mise en scène très pédagogique.
Le quotidien du médecin, 7 juin
Le parti pris d'associer Jacques Ferrandez, auteur d'une monumentale bande dessinée en dix volumes, Carnets d'Orient […] est un coup de génie ! Cette oeuvre bâtie sur une recherche historique, iconographique et documentaire très fouillée est en même temps une oeuvre de fiction qui confronte le public à ses choix mémoriels.(…) Il faut voir cette exposition, pour appréhender les conditions géographiques, politiques et humaines dans lesquelles s'est déroulée cette histoire, comment elle est analysée par les historiens et revécue par les témoins dont les souvenirs enregistrés constituent, dans un espace neutre, la dernière étape de la visite, et comment, grâce à Jacques Ferrandez, il est possible à tous de se l'approprier...
Historia, juillet
Le caractère volontairement pédagogique de l'exposition rend son abord accessible à tous, même au jeune public guidé dans cette histoire passionnelle complexe, souvent douloureuse, toujours sensible.
Arts Programme, juillet/août
Les plaies vives des « événements » ne sont pas éludées : rôle des officiers français des Bureaux arabes (charges de nouer des relations avec les habitants), violence des combats, tortures et massacres perpétrés par l'armée française ou le FLN, insurrection de l’OAS Ce que l'on entend par la «désunion des mémoires» (française et algérienne) et ses répercussions s'éclaire alors grâce à cette exposition qui met en valeur les richesses exceptionnelles des collections du musée.
Télérama, 7-13 juillet
Exposition à succès
Le Monde, 5 juillet
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