La chute du Second Empire et les décrets organiques du 24 octobre 1870 mettent fin au « régime du sabre » et consacrent ainsi le retour de l'administration civile en Algérie. Mais la nouvelle situation, qui a des conséquences à la fois politiques, religieuses et économiques pour les tribus, conjuguée à la nouvelle de la défaite française face à la Prusse, pousse les tribus à la révolte en 1871. Menée par le bachaga Mokrani, l'insurrection qui éclate en Kabylie a des échos dans tout le pays. Durement réprimée, elle creuse un peu plus le fossé entre deux communautés juxtaposées qui ne se sont jamais réellement mélangées. Commence alors la période véritablement coloniale de l'Algérie française. Le pays, assimilé à la France, devient le bien presque exclusif de colons toujours plus nombreux et possédant tous les droits, tandis que les colonisés sont soumis à des dispositions juridiques oppressives d'exceptions, consacrées en 1881 par le Code de l'indigénat.
Avec la fin du « régime du sabre », les militaires portent désormais leur regard sur l'immense zone désertique encore inexplorée qui sépare l'Afrique du Nord des colonies d'Afrique noire. Le massacre de la mission Flatters dans le Hoggar (1881) et la répression de la révolte du marabout Bou Amama dans le Sud-Oranais (1881-1882) accélèrent la conquête du Sud algérien. Les succès de la mission Foureau-Lamy comme les victoires de Laperrine contribueront à la soumission des Touaregs et assureront la domination française sur le Sahara.
Colomb-Béchar, anonyme, 1914 coll. AFF/CNC.
Parcours jeune public
Abd el-Kader (1808-1883)
Cet homme est devenu par son action un symbole de la résistance algérienne contre l’occupation. Abd el-Kader s’est s’opposé aux Français pour obtenir l’indépendance de son pays.