Les négociations d'Evian avec le FLN, entamées en mai 1961, débouchent le 18 mars 1962 sur la signature d'accords qui mettent théoriquement fin à la guerre et organisent l’évolution de l’Algérie vers l’indépendance.
Cinq colonnes à la une, « Algérie, le mois de l'exode », 1er juin 1962. coll. INA.
Mais ceci ne suffit pas à faire revenir la paix. Tandis que l’OAS poursuit ses attentats, plusieurs centaines de milliers d'Européens d'Algérie quittent le pays dans un climat de tension croissante. L’armée française, dont les effectifs sur place ont largement diminué suite au putsch d'avril 1961, n’intervient pas, sur ordre, pour mettre fin aux violences. Le 1er juillet 1962, plus de 91% des électeurs d'Algérie répondent oui au référendum sur l’indépendance, reconnue officiellement par la France le 3 juillet. Le 5 juillet 1962, les Algériens fêtent l’indépendance. Après 132 ans, c’est la fin de la souveraineté française sur l'Algérie.
Manifestations de joie à l'occasion de la proclamation de l'indépendance algérienne, 5 juillet 1962 coll. ECPAD, ACT 6291.
Néanmoins des affrontements et des désordres se poursuivent, notamment à Oran où, le 5 juillet, des centaines d'Européens sont tués ou enlevés. Plusieurs milliers de harkis, abandonnés par les autorités françaises, sont massacrés ; certains, grâce à l’aide d’officiers qui refusent d’obéir aux ordres donnés, réussissent cependant à rejoindre la France. Le 9 septembre 1962, des unités de l’armée nationale algérienne entrent pour la première fois dans Alger. Des accords de coopération (y compris sur le plan militaire) sont mis en oeuvre entre la France et l'Algérie. Les dernières troupes françaises se retirent du Sahara en 1967.