Interview de Nemanja Radulovic

 

 
Nemanja Radulovic.

Le 10 mars dernier, le musée de l’Armée a donné carte blanche au violoniste Nemanja Radulovic. Quelques instants avant l'entrée en scène, l'Écho du Dôme a rencontré l'artiste.

Est-ce la première fois que vous vous produisez aux Invalides ?

Non, cela fait plusieurs années que je viens aux Invalides, depuis ma première fois… quand j’étais encore en formation au Conservatoire de Paris. J’ai de bons souvenirs de concerts ici avec l’orchestre de la Garde républicaine, et je me rappelle même avoir joué un dimanche matin dans l’une des galeries des Invalides !

Votre impression des lieux ?

Cela fait du bien, cette acoustique sans pareille, portée par l’histoire, l’ampleur et la chaleur du lieu. Et surtout… on y trouve toujours un public différent de celui des autres salles.

Comment avez-vous composé votre programme ?

Il s’agissait surtout de prendre beaucoup de plaisir pour le transmettre au public. D’où cette première partie de concert avec les « hits » du baroque, entre autres, Les Quatre Saisons de Vivaldi et l’un des plus fameux concertos de Bach, que nous avons enregistrés il y a quelques années. La deuxième partie était l’occasion de présenter notre nouvel album « Carnets de voyage », explorant les airs traditionnels des Balkans qui comptent tant pour moi.

Pourquoi ce choix de la musique traditionnelle ?

Pour moi, le genre musical n’existe pas, il y a la musique qui nous parle et celle qui nous parle moins. Le choix d’interpréter cette musique est pour moi un moyen de casser des barrières dans l’esprit des gens et de garder un côté festif. C’est, en plus, souvent une musique où l’on trouve les racines de grands compositeurs. C’est un programme qui me ressemble en ce moment, et qui me donne la joie d’avoir fait venir des musiciens des Balkans, amis d’enfance, avec lesquels nous organisons une petite tournée en France.

Propos recueillis par Jean-François Gaudin, chargé des publics et de la promotion au département action culturelle et musique.